Mauvaise nouvelle pour Macron : le Sénat exige la suppression immédiate du Pass Vaccinal

Dans un rapport rendu public ce 24 février, la Commission d’enquête du Sénat exige la levée rapide du Pass Vaccinal

A moins de deux mois de la présidentielle, le Pass Vaccinal, l’une des mesures phares du gouvernement dans sa lutte contre le Coronavirus, est pris à partie par le Sénat français, lequel exige sa « levée rapide », estimant que le dispositif tant vanté par l’Etat n’a pas rempli ses objectifs.

C’est du moins l’information que Lecourrier-du-soir.com a obtenue ce 24 février de plusieurs sources fiables, dont Public Sénat. En effet, d’après ce média, un rapport de la commission d’enquête du Sénat menés par les rapporteurs Chantal Deseyne (LR), Olivier Henno (centriste) Michelle Meunier (PS) et la présidente de la commission des affaires sociales du Sénat, Catherine Deroche est arrivée à la conclusion qu’il faut lever ce dispositif.

« L’annonce du passe vaccinal a (…) été suivie d’une hausse certaine des primo-vaccinations entre la mi-décembre 2021 et la fin janvier 2022 mais elle n’a pas permis de cibler en priorité les personnes non vaccinées les plus âgées, qui présentent le plus de risques de développer une forme grave du covid-19 et d’être hospitalisées », note le rapport.

« La France n’était pas prête »

La commission a pointé du doigt un certain nombre de défaillances. « La France n’était pas prête. Aucun pays européen d’ailleurs ne l’était vraiment. Cependant, la triste saga des masques restera le symbole d’une impréparation lourde de conséquences dans la lutte initiale contre l’épidémie, alimentant le désarroi voire la colère des soignants. Les pays qui ont le mieux répondu à la crise sont ceux qui ont conservé dans leur mémoire collective récente les marques de l’épreuve d’un événement comparable », peut-on lire.

Et les rapporteurs de poursuivre : « devant ce constat de l’impréparation, la stratégie a donné le sentiment, face à un phénomène totalement nouveau, de négliger l’arsenal disponible (plan pandémie grippale, cellule interministérielle de crise, organismes d’expertise sanitaire, circuits d’approvisionnement et de distribution des équipements…). En l’absence de traitements ou de vaccin et devant beaucoup d’incertitudes, la réponse des autorités sous la forme du triptyque ‘tester, tracer, isoler’, appliquée avec une certaine efficacité au tout début de la crise a connu ensuite des fluctuations et des difficultés de mise en œuvre qui ont considérablement altéré ses effets ».