Mort tragique de Jeremy Cohen : à 4 jours de la présidentielle, Zemmour commet une erreur fatale qui le tuera politiquement

Une erreur fatale qui risque de lui coûter très cher.

La France vit un drame depuis trois jours, à la suite de la révélation, sur les réseaux sociaux, de la mort de Jeremy Cohen, jeune juif de 31 ans qui aurait été écrasé par un tram en fuyant ses agresseurs à Bobigny. Des agresseurs décrits par Eric Zemmour, chef de file du parti Reconquête, comme « des racailles ».

Depuis quelques heures, l’affaire secoue la toile et fait la une des médias du pays. En effet, l’agression dont aurait été victime Jeremy Cohen a connu, en un laps de temps record, un écho impressionnant qui s’explique certainement par le fait qu’il remet sur la table l’éternel débat sur la délinquance en France (sujet très cher à la Droite) mais aussi par le fait que ce qui devait être considéré comme un simple fait divers est, tout d’un coup, devenu un véritable scandale d’Etat à moins d’une semaine de la présidentielle.

Il faut dire que dans cette tragédie qui secoue les réseaux sociaux, Eric Zemmour, chef de file du parti Reconquête et connu pour ses idées sur l’Islam, la délinquance et l’immigration, a eu le mérite de mettre en lumière une affaire qui aurait pu totalement passer à la trappe. Et nous l’en remercions.

Il a été contacté par le père de la victime qui, interrogé par la presse, dit avoir sollicité le polémiste français afin que la mort de son fils ne soit pas étouffé. Ainsi, depuis plusieurs heures, celui qui rêve de supplanter Marine Le Pen à la droite de la droite est aux anges, car ayant obtenu un fort soutien et remerciement de milliers de Français qui, sans lui, n’auraient jamais entendu parler de ce drame.

Mais, Zemmour a tout foutu en l’air et le déroulement des événements le confirment. En effet, dans cette affaire qui lui procure très peu d’avantages politiques, le chef de file de Reconquête aurait mieux fait de se limiter à dénoncer la délinquance (avec la plus grande fermeté) sans toutefois tenter de saisir cette tragédie comme moyen de retomber sur ses pattes, ce qu’il a fait.

C’est en tout cas, avec gêne, que nous avons appris dans la presse, ces dernières heures, qu’il a reçu le père de la victime dans son QG de campagne. Et c’est là que se trouve le véritable problème. Car, cette attitude opportuniste pue la manipulation et la récupération et laisse penser qu’il se serait servi de la mort tragique d’un jeune juif pour grapiller quelques points dans les sondages, surtout dans un contexte où sa rivale, Le Pen, lui vole la vedette à Droite. Et ceci est indigne d’un dirigeant politique qui aspire, un jour, à gouverner la France.

Pendant ce temps, quelle a été la réaction de ses rivaux? Ces derniers ont été plus responsables. En effet, réagissant à cette affaire qui secoue la presse, Emmanuel Macron s’est montré circonspect en mettant en garde contre « les manipulations politiques ». Et de leur côté, Jean-Luc Mélenchon et Valérie Pécresse ont fait preuve d’une grande prudence en demandant que « toute la lumière soit faite » sur cette affaire.

Eric Zemmour s’est, quant à lui, totalement planté en tentant de politiser un drame dont l’enquête est en cours. Et son pari est d’autant plus risqué que les premiers éléments de ladite enquête indiquent que les « motifs discriminatoires » de l’agression ne sont, pour le moment, pas confirmés.

Et c’est déjà un coup de massue. Et si dans les heures qui viennent, les enquêteurs écartent la thèse d’une agression à caractère antisémite, il le paiera cash dans les urnes ce 10 avril.