Après une année passée au gouvernement d’Emmanuel Macron, Nicolas Hulot, ministre de l’Ecologie, a abordé, dans une interview accordée à Ouest France, la question de son départ du gouvernement. Dans l’interview, il loué Macron mais aussi posé ses conditions pour rester à son poste
« Je lis peu ce que l’on dit sur moi…Je n’ai pas le temps. (…) En permanence, y compris au sein du gouvernement, je me bats pour faire entendre mon point de vue et pousser les dossiers. Si je ne fais plus cela, je n’ai qu’à m’en aller. J’ai toujours dit : ‘tant que j’ai la conviction qu’on avance et que l’on crée collectivement une dynamique irréversible alors, je resterai. Si je sens qu’on recule, je m’en irai. Je ne suis pas là pour être, je suis là pour faire », confie-t-il.
Hulot est revenu sur ses relations avec Macron. Il parle du Président français en termes dithyrambiques. « Il me surprend de jour en jour par son intelligence, sa vivacité d’esprit et son énergie. Je le dis sans flagornerie. Notre relation est très spontanée et franche. Maintenant, entre lui, Edouard Philippe et moi, il y a forcément des parcours, des personnalités, des aspirations différentes », explique-t-il.
« On a changé d’esprit »
Et d’ajouter : « tout cela doit se synchroniser…Chacun doit faire valoir ses arguments et ses points de vue et rien n’est jamais acquis. Je n’ai jamais imaginé que le capital sympathie autour de la cause que je porte allait servir de sésame et me dérouler dans un chemin de pétales de roses. C’est un combat de tous les jours ».
Le ministre a également abordé la question de l’écologie qui lui est chère. Il s’est félicité que des avancées aient été faites dans le domaine de la santé et de l’environnement. « Dans le domaine de la santé et de l’environnement, on a changé d’esprit. On n’est plus dans le déni de la dangerosité de certaines molécules qu’on trouve dans l’air ou dans l’alimentation », se réjouit-il.
« Moi, je veux démocratiser l’écologie »
Nicolas Hulot regrette que les engagements de la COP 21 n’aient pas été tenus. « Non…pas suffisamment. Les promesses faites de mobiliser à partir de 2020, 100 milliards de dollars pour aider les pays victimes du réchauffement climatique, ne sont pas tenues, même si la France a décidé d’augmenter son aide pour les pays les plus vulnérables et que le One Planet Summet organisé à l’initiative du Président de la République en décembre a permis de mobiliser de nouveaux financements ».
Dans l’interview accordée à Ouest France, Hulot dit vouloir « démocratiser l’écologie ». « Moi, je veux démocratiser l’écologie. La rendre accessible à tous. Ce n’est pas un truc de bobo. C’est une grande cause nationale. Mes premières mesures pour faire en sorte que chacun puisse faire de l’écologie, elles marchent, même si personne n’en parle », se vante-t-il.
Pour lire l’interview dans son intégralité, cliquez ici : Ouest France