Palestiniens massacrés en 2000 : Ehud Barak, ex premier ministre israélien, demande pardon

Ehud Barak, ancien premier ministre israélien, s’est excusé ce mardi 23 juillet auprès des familles arabes dont les proches avaient été tués en octobre 2000 par les forces israéliennes. A cette époque, il était premier ministre d’Israël

19 ans après les faits, l’ancien premier ministre israélien présente ses excuses. Ehud Barak, ex premier ministre d’Israël, a présenté ce mardi ses excuses suite à la violente répression d’une manifestation organisée par des palestiniens pour protester contre la visite d’Ariel Sharon au Mont du Temple en octobre 2000.

La manifestation réprimée dans le sang par les forces de l’ordre israélien avait causé la mort de 12 citoyens arabes israéliens et 2 palestiniens. Ils avaient tous été abattus. Dix-neuf ans après les faits, Ehud Barak qui fut à l’époque premier ministre israélien et qui compte briguer un nouveau mandat de premier ministre, a présenté ses excuses.

« Excuses sincères ou opportunisme politique ? »

« Il n’y a pas de raison que des manifestants soient tués par les forces de sécurité de leur pays. J’endosse toute la responsabilité de ce qui s’est passé pendant mon mandat en tant que premier ministre. J’exprime mes profonds regrets et je présente toutes mes excuses aux familles éplorées et à la communauté arabe », a-t-il réagi.

Excuses sincères ou opportunisme politique pour tenter de regagner la confiance des Arabes et arriver au sommet du pouvoir ? La question est d’autant plus légitime qu’Ehud Barak, chef de file de la formation Parti Démocratique Israélien, entend faire tomber Benjamin Netanyahou, actuel premier ministre du pays.

« Nous n’avons aucun intérêt en Barak et en ses pensées politiques »

Pour la famille des victimes, ces excuses arrivées trop tard ne servent à rien. « Nous n’avons aucun intérêt en Barak et en ses pensées politiques. Je ne pense pas que la société arabe acceptera le retour de Barak, en tout cas, ce ne sera pas avec nos voix », déclare Ibrahim Siam dont le fils fait partie des victimes. Pour Abdel Moneim Salah, dont le fils Walid a été tué dans ces affrontements, c’est bien Ehud Barak qui avait donné l’ordre aux forces de l’ordre de tirer sur les manifestants.

Les excuses d’Ehud Barak ne sont pas passées inaperçues. En effet, ses opposants ne se sont pas gênés de tourner l’ex premier ministre en dérision. « Barak est désespéré. Son parti n’arrive pas à avancer et son retour est un échec total. La grande question est celle de savoir pourquoi il insiste tant à rester dans la vie politique sachant qu’il ne sera pas premier ministre », a réagi le parti Meretz.