Perte de la majorité absolue : humilié aux législatives, Macron est désormais un président sans pouvoir

Macron, face à la dure réalité politique.

Le plus jeune président de la Vème République française a reçu une claque ce 19 juin à la proclamation des résultats du 2nd Tour des élections législatives. Une claque d’autant plus sévère qu’Emmanuel Macron, en 2017, avait décroché la majorité absolue, ce qui lui avait permis de gouverner en toute tranquillité.

Mais, ce 19 juin, pour la première fois depuis son arrivée à l’Elysée, le président français s’est retrouvé confronté à une réalité à laquelle il n’aurait jamais voulu faire face, ni dans ses pires cauchemars. C’est-à-dire celle de devoir désormais cohabiter, au sein du même parlement, avec les formations les plus hostiles à sa politique.

En effet, ce 19 juin, à l’issue du scrutin, la majorité absolue a échappé à Macron. Ainsi, d’après les résultats rendus publics, la majorité n’a obtenu que 245 sièges. Elle a été talonnée par la NUPES qui obtient 131 sièges. Le Rassemblement National réussit une percée spectaculaire en décrochant 89 sièges. Une percée que beaucoup attribue d’ailleurs à la majorité présidentielle, l’accusant de n’avoir pas fait barrage à l’extrême-droite.

Une chose est sûre : si Emmanuel Macron a pu se réjouir d’avoir été reconduit à la tête de la France, la perte de la majorité absolue dont il avait tant besoin risque de gâcher sa fête. Et l’avenir s’annonce très lugubre pour le président français qui vient de prendre la tête de l’Union Européenne, une organisation à laquelle il tient beaucoup.

Désormais, la vraie question à se poser est celle de savoir comment Emmanuel Macron va pouvoir légiférer sur des questions aussi cruciales pour la France que la réforme des retraites, l’immigration, l’hôpital public, la gestion de la pandémie, le chômage et les interventions militaires françaises à l’étranger. Autant de questions sur lesquelles il adopte, jusqu’ici, une ligne totalement différente de celle de l’opposition.

Macron a décroché son second et ultime mandat de manière démocratique. C’est une certitude que personne ne remettra en cause. Toutefois, les résultats de ce 19 juin confirment qu’il a désormais les mains ligotées et devra, pour s’en sortir, composer avec des oppositions radicales à sa politique afin de réformer la France.

L’espoir est encore permis. Mais, hélas, tout laisse à croire qu’il n’y arrivera pas.