Privatisation de l’Aéroport de Paris : « je n’ai pas peur du peuple français », dit Le Maire

Bruno Le Maire a répondu à l’opposition ce jeudi sur la loi PACTE (Plan d’Action pour la Croissance et la Transformation des Entreprises), une loi qui contient la privatisation de l’Aéroport de Paris

Le ministre de l’Economie s’est exprimé sur la loi PACTE à l’Assemblée Nationale. Bruno Le Maire dont le ministère à la lourde charge de la privatisation de l’Aéroport de Paris (contenue dans cette loi), s’est adressé aux députés de la majorité à qui il reproche d’avoir peur du peuple français.

« Il y a un argument que je ne peux pas accepter, c’est que dans cette majorité, nous aurions peu du peuple français », lance-t-il. Sous les applaudissements, il continue : « nous n’avons pas peur du peuple français, je n’ai pas peur du peuple français ». S’adressant à ses détracteurs, il dira : « je tiens à leur rappeler que j’ai été élu à trois reprises dans cette assemblée nationale et si je ne suis pas plus légitime que vous, je ne le suis pas moins non plus ».

« Le Maire accuse l’opposition de faire le jeu du populisme »

Dans l’hémicycle, Bruno Le Maire a reproché à l’opposition de verser dans le populisme. « Quand on détourne le Référendum d’Initiative Partagé (RIP) de son objectif, ce n’est pas du peuple français dont nous avons peur. C’est du populisme car vous détournez le Référendum d’Initiative Partagé de son objectif », s’agace le ministre.

Sur le RIP, Bruno Le Maire dit n’avoir pas peur que le peuple français soit consulté. « Je suis totalement favorable à la consultation du peuple français dans ces conditions. Mais, en revanche, qu’on saisisse le peuple français d’une loi qui n’a même pas été votée, c’est un détournement de cette procédure et ça, ça fait le jeu d’un populisme qui menace aujourd’hui nos démocraties, en Europe et en France », regrette-t-il.

Pour rappel, la privatisation de l’aéroport de Paris a été adoptée à l’assemblée nationale en mars dernier lors de la lecture de l’article du projet de loi Pacte qui prévoit de supprimer l’obligation pour l’Etat de détenir la majorité du capital ADP. Mais, le gouvernement a essuyé un revers cette semaine lorsque l’opposition (LFI, Les Républicains et le Parti Socialiste) a annoncé ce mardi son rejet de cette privatisation allant jusqu’à proposer la tenue d’un référendum sur cette question.