Raquel Garrido au JDD : « Je ne suis pas du genre à céder à la pression et aux injonctions »

Raquel Garrido, porte-parole de la France insoumise, a mis fin à sa carrière politique. L’annonce de cette nouvelle a été faite par l’ex porte-parole du mouvement que dirige Jean-Luc Mélenchon dans une interview accordée au Journal du Dimanche (JDD) et publiée ce dimanche 12 novembre.

A la question de savoir si elle a décidé d’arrêter la politique, elle répond : « oui. J’ai réfléchi et j’ai fait mon choix. Compte tenu de l’essor du mouvement, je considère que je n’y suis indispensable. A la télé, il y a si peu d’insoumis, tandis qu’à la France Insoumise, des ‘Raquel’, il y en a plein ! Je tourne donc la page sans état d’âme ».

 « Les spéculations vont bon train sur mon compte, méfiez-vous ! »

Au JDD, Raquel Garrido a tenu à préciser que Jean-Luc Mélenchon n’a pas influé dans sa décision. « Jamais. Jean-Luc Mélenchon apprécie mes passages dans l’émission et il est content que je m’épanouisse. Je l’ai informé de ma décision. Il m’a dit qu’il comprenait », confie-t-elle.

A la question de savoir si elle a été affectée par les récentes polémiques la concernant, elle rétorque : « je ne suis pas du genre à céder à la pression et aux injonctions, surtout quand elles sont malveillantes. Les spéculations vont bon train sur mon compte, méfiez-vous ! Je répète : pour maintenir ma chronique hebdomadaire, il fallait l’ôter du décompte France insoumise. Pour cela, le CSA a exigé un retrait total de mes activités politiques ».

« Je dénonce la concentration oligarchique du pouvoir »

Au JDD, Raquel Garrido veut être logique avec elle-même. Elle précise ainsi qu’elle ne se présentera pas à la convention de la France insoumise prévue ce 25 novembre ou à d’éventuelles marches de la France insoumise. Elle ne sera pas non plus candidate aux européennes de 2019.

A la question de savoir si c’est compatible de critiquer l’oligarchie financière tout en travaillant sur C8, une chaîne du milliardaire Vincent Bolloré, Raquel Garrido répond : « je dénonce la concentration oligarchique du pouvoir. Je n’ai pas mis d’eau dans mon vin. Avec Ardisson, je dis librement ce que je pense. Je n’ai aucun intérêt à m’autocensurer. Le téléspectateur veut une voix de rupture dans le cadre d’une émission où toutes les opinions sont représentées ».

Pour lire l’interview dans son intégralité, cliquez ici : JDD