Réforme des retraites : Macron déclenche le 49.3 et signe la mort de la Démocratie française sous son règne

La sentence est finalement tombée et le pire vient de se produire ce 16 mars.

Le gouvernement français, par la voix d’Élisabeth Borne, première ministre de la France, vient d’annoncer son recours au redoutable article 49.3 de la Constitution pour imposer une réforme des retraites très fortement rejetée par une immense majorité des Français.

« Sur le fondement de l’Article 49.3, j’engage la responsabilité de mon gouvernement sur l’ensemble du projet de loi de financement rectificatif de la sécurité sociale pour 2023 modifié par l’amendement de coordination communiqué à l’Assemblée nationale. Dans quelques jours, je n’en doute pas, à l’engagement de la responsabilité du gouvernement, répondront une ou plusieurs motions de censure », a déclaré Élisabeth Borne ce 16 mars.

Comme l’on pouvait s’y attendre, cette annonce, qui a cueilli à froid des millions de Français, a suscité une vague de réactions sur les réseaux sociaux où l’indignation a été au rendez-vous. L’annonce de cette nouvelle est d’autant plus scandaleuse que depuis plusieurs jours, plusieurs ministres du gouvernement ont ouvertement menti au peuple en niant tout recours à ce redoutable article.

En effet, en novembre dernier, réagissant sur la rumeur d’un éventuel recours au 49.3, Olivier Dussopt avait déclaré : « je ne souhaite pas que le 49.3 soit utilisé ». Début février, c’est la première ministre, elle-même, qui a voulu rassurer les Français en ces termes : « je n’envisage pas l’hypothèse d’un 49.3 » et ce 12 mars, Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, semblait avoir enterré cette hypothèse. « Nous ne voulons pas du 49.3 », disait-il.

Pourtant, contre toute attente, l’annonce vient d’être faite par la cheffe du gouvernement qui confirme, une fois de plus, que Macron n’en a cure de la Démocratie et cherche, par tous les moyens, à imposer aux Français la feuille de route que lui a dictée Bruxelles. Un coup d’autant plus dure pour le peuple français que le plus jeune président de la Vème en est à son dernier mandat.

La question à se poser est celle de savoir si cette décision extrêmement périlleuse ne finira pas par envenimer une situation déjà délétère, en déclenchant le blocage total du pays. Tout semble nous mener à ce scénario. Car, sur les réseaux sociaux, la gauche et la droite appellent déjà à une forte mobilisation pour dénoncer une énième dérive macroniste.