Répression et violence policière en France : l’Union Européenne fait bloc et refuse de condamner Macron

L’initiative de la France Insoumise, du Parti Socialiste et des Verts de faire condamner le gouvernement français pour les violences policières exercées sur des manifestants a été rejetée par l’Union Européenne qui, certainement, ne veut surtout pas plonger Macron (l’un de ses principaux alliés) dans une colère noire dans un contexte géopolitique extrêmement tendu

L’UE fait bloc pour ne pas froisser Macron. Les images de violence policière qui se déroule sur le territoire français font le tour du monde depuis plusieurs jours et nuit gravement à l’image de la France, pays des droits de l’Homme. Gênés par la tournure des événements, des euro-députés français de gauche avaient alors décidé de porter cette affaire devant l’Union Européenne pour condamner le gouvernement français dirigé par Emmanuel Macron.

Malheureusement, cette initiative n’aboutira pas car l’Union Européenne a fait bloc pour empêcher tout débat sur ce sujet sensible. Telle est l’information que notre média a obtenue, ce 30 mars, du site d’information Euroactiv, très informé sur des affaires qui se passent au sein de l’UE.

En effet, à en croire ce média, lors d’un vote qui a eu lieu mercredi, les euro-députés ont rejeté l’initiative portée par le Parti Socialiste, Les Verts et la France Insoumise dont l’objectif, selon le média, était de « condamner les nombreuses attaques violentes visant les manifestants » qui protestent contre la décision de Macron de recourir à l’article 49.3 pour imposer sa réforme des retraites.

La gauche a buté sur le mur des euro-députés français de droite et du parti présidentiel. C’est en tout cas ce que nous apprend Euroactiv. En effet, d’après cette source, un euro-député du parti LR, en l’occurence François-Xavier Bellamy, a été contre cette initiative rappelant que plus de 800 policiers ont été grièvement blessés lors de ces manifestations qui se déroulent un peu partout en France.

Et Bellamy ne fut pas le seul. Euroactiv renseigne également que Guy Verhofstadt, euro-député belge, s’est joint au Parti Renaissance (parti présidentiel français) en désapprouvant l’initiative. Guy Verhofstadt estime que cette affaire « devrait être débattu au sein de l’Assemblée nationale française ».

Il faut dire que la violence policière contre les manifestants fait la une des plus grands médias de France depuis plus d’une semaine. Cette situation a été exacerbée par les récentes tensions notées à Sainte-Soline où de affrontements violents opposent force de l’ordre aux manifestations anti méga-bassines.

D’ailleurs, d’après des informations obtenues par des médias, des armes de guerre ont été utilisées par les forces de l’ordre. Une information, relayée par plusieurs sources dont Libération et France Info, mais totalement démentie par les poids lourds de la gendarmerie nationale française.

Ces vagues de répression ne tournent pas à l’avantage de la police. Car, ces derniers jours, des centaines de manifestations ont été organisées en France pour dénoncer un sujet qui, jadis, ne concernait que les quartiers difficiles. Ainsi, à Dijon, plus de 300 personnes se sont rassemblées ce jeudi contre la violence policière.

A Nantes, ils ont été 2 000 manifestants dans les rues de la ville à dire non à la violence policière. Il y a deux jours, au Havre, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées pour dénoncer la violence exercée sur des manifestants. Et à Limoges, un collectif anti-répression s’est réunie devant la préfecture pour interpeller les autorités locales sur une dérive du pouvoir macronien qui devient de plus en plus inquiétante.