Saad Hariri à Riyad : le premier ministre libanais a-t-il été kidnappé par l’Arabie Saoudite ?

Le séjour du premier ministre libanais, Saad Hariri, en Arabie Saoudite suscite la grande inquiétude des autorités libanaises. Au Liban, on évoque un kidnapping du premier ministre

Les libanais s’inquiètent du sort de leur premier ministre. En effet, une semaine après la démission de Saad Hariri, premier ministre du Liban, depuis l’Arabie Saoudite, l’inquiétude est montée d’un cran. Les Libanais n’arrivent toujours pas à comprendre pourquoi le premier ministre Hariri ne retourne pas au pays pour s’expliquer sur sa décision de rendre le tablier.

Les autorités libanaises ont demandé à l’Arabie Saoudite de libérer le premier ministre libanais pour qu’il revienne chez lui. Pour le Hezbollah, mouvement chiite, il est clair que l’Arabie Saoudite vient de déclarer la guerre au Liban. C’est en tout cas l’avis d’Hassan Nasrallah, leader du mouvement.

« L’Arabie Saoudite et les autorités saoudiennes ont déclaré la guerre au Liban »

« Disons les choses telles qu’elles sont : l’homme est détenu en Arabie Saoudite et interdit, jusqu’à ce moment, de retourner au Liban. Il est clair que l’Arabie Saoudite et les autorités saoudiennes ont déclaré la guerre au Liban et au Hezbollah libanais », a déclaré Hassan Nasrallah, dans une allocution à la télé.

Rappelons que le Hezbollah n’est pas le seul parti politique libanais à exiger de l’Arabie Saoudite le retour de Saad Hariri. Au sein du gouvernement saoudien, beaucoup de voix réclament le retour du premier ministre. Pour sa part, Michel Aoun, président du Liban, refuse catégoriquement d’accepter la démission de son premier ministre tant qu’il n’est pas revenu au pays.

« Une guerre diplomatique sans merci entre le Liban et l’Iran »

Il convient de rappeler que Saad Hariri avait présenté sa démission depuis Riyad, capitale de l’Arabie Saoudite, ce 4 novembre. La décision avait surpris les autorités libanaises qui ne s’y attendaient pas du tout. Le premier ministre libanais avait justifié sa décision par le fait que sa vie était en danger. Il accusait l’Iran, le plus grand ennemi d’Arabie Saoudite au Moyen-Orient, d’orchestrer son assassinat.

L’Iran avait immédiatement démenti cette information, évoquant une pression faite par l’Arabie Saoudite sur le premier ministre libanais. Cette situation intervient dans un contexte très tendu où l’Arabie Saoudite et l’Iran sont en pleine guerre diplomatique. les deux puissances régionales se battent pour le contrôle de la région.