Le syndicat « Avenir Lycéen » est-il en train de renaître sous une autre forme? Cette question se pose à la suite d’une information exclusive obtenue par Lecourrier-du-soir.com ce 9 janvier, plus d’un mois après les révélations dans la presse d’une connivence entre le ministère de l’Education dirigé par Jean-Michel Blanquer et le syndicat en question qui a été subventionné à coup de plusieurs milliers d’euros.
En effet, ce 9 janvier, un lycéen nous a contactés par mail depuis Besançon pour nous livrer l’information selon laquelle le ministère de l’Education serait en train de ressusciter l’Avenir Lycéen en toute discrétion.
Dans son mail, le lycéen parle de A.D (ancienne présidente d’Avenir Lycéen) qui, selon la source, s’est allié aux JAM (Jeunes Avec Macron) pour candidater au CSE (Conseil Supérieur de l’Education) en tant que collectif « Les Lycéens ». Dans son mail, notre source écrit : « on les soupçonne d’être soutenu par le Ministère mais ce ne sont que des soupçons pour l’instant. En tout cas, leur campagne électorale marche terriblement bien. Certains membres des rectorats (notamment la Déléguée académique à la Vie Lycéenne de Nice) affirment que leur projet est réfléchi depuis bien longtemps et qu’il ne s’agirait que de la résurrection de ce qu’on a connu avant: Avenir Lycéen ».
Pour rappel, le BlanquerGate est né d’une révélation faite par le média Médiapart début novembre mettant en cause le ministre français de l’Education, Jean-Michel Blanquer qui aurait, selon le site d’investigation, financé un syndicat lycéen pour légitimer l’action gouvernementale.
Ce qui est très grave dans cette histoire est que des sommes faramineuses avaient été allouées au syndicat en question connu sous le nom de “Avenir Lycéen”. L’enquête de Médiapart parle d’une subvention de 65 000 euros en frais de bouche dont 40 000 euros dans un congrès qui n’aurait jamais eu lieu.
Dès les premiers jours ayant suivi la révélation, le syndicat en question avait complètement disparu des radars. Sa page Twitter avait été fermée et son site était resté non opérationnel. Le ministère de l’Education, contacté par la presse, n’avait pas nié, mais avait promis de diligenter une enquête. Le ministère avait même ajouté qu’un financement de 30 000 euros alloué au même syndicat avait finalement été bloqué.
D’après une révélation du journal Libération, la structure « Avenir Lycéen » a été créée en 2018 et a été pilotée depuis la Rue de Grenelle “pour servir les intérêts du ministère et contrecarrer la mobilisation contre la réforme du bac”.