Scandale en France : à un an des Jeux Olympiques, l’Etat avoue avoir transféré 1 600 migrants vers d’autres régions

« Cachez-moi ces gueux que je ne saurais voir ». En pleine coupe du monde de Rugby et à la veille des Jeux Olympiques de Paris qui fera de la capitale française le centre du monde pendant plusieurs jours, le gouvernement français avoue avoir mis en place un dispositif pour se débarrasser des migrants dont la présence dans la capitale pourrait lui coûter très cher. Et pour ce faire, 1 600 migrants ont ainsi été déplacés vers d’autres régions.

C’est en tout cas l’information qui a été donnée ce 14 septembre par le ministère du logement au média France Info. Mais, l’affaire risque de déclencher une vive polémique en France car d’après les informations fournies par le ministère, ces 1 600 migrants ont été transférés à Bordeaux et Marseille, une ville considérée par certains comme une zone de non-droit en raison de la délinquance qui y règne.

« L’objectif, c’est qu’ils puissent construire une vie à Bordeaux ou à Marseille, là où ils ont été envoyés. Enfin ils peuvent déposer un dossier, enfin ils sont hébergés », explique Georges Bos, directeur du pôle « migrants et réfugiés » à la Délégation interministérielle à l’hébergement et au logement.

L’initiative est loin de ravir Médecins du Monde qui hausse le ton. « Nous, on est convaincus que ce dispositif a été créé pour les Jeux olympiques. Le but, c’est de sortir de Paris un maximum de personnes considérées comme indésirables par l’État, et de les envoyer en région. ça ne vaut pas beaucoup mieux que détruire des favelas au Brésil avant les Jeux olympiques là-bas », s’indigne Pierre Alauzy, coordinateur chez Médecins du monde.