Scandale France : en pleine crise, les entreprises du CAC 40, amis de Macron, distribuent 80,1 milliards à leurs actionnaires

En 2022, en pleine crise sanitaire, les entreprises du CAC 40 ont distribué le montant record de 80,1 milliards d’euros à leurs actionnaires en 2022. Un montant colossal qui a déclenché la vive colère de la gauche qui dénonce, à l’unisson, les dérives du capitalisme 

« L’enfer, c’est les autres », disait le philosophe Jean-Paul Sartre. Et c’est triste de se rendre finalement compte qu’il n’avait vraiment pas tort. En effet, en pleine crise sanitaire marquée par une inflation record et une hausse des factures d’électricité qui plombent les ménages et les PME, les patrons du CAC 40 se répartissent entre eux des milliards d’euros.

C’est du moins l’information, révélée ce 08 janvier, par le média 20minutes. « Entre les rachats d’action et les dividendes records, l’année 2022 était un excellent cru pour les actionnaires. Les quarante entreprises du CAC40, principal indice boursier français, ont distribué le montant record de 80,1 milliards d’euros à leurs actionnaires en 2022 selon la lettre financière Vernimmen.net », note la source qui cite le média Vernimmem.net, spécialisé en finance.

Et le médi ajoute : « en 2022, d’après nos compilations, les entreprises du CAC40 ont rendu à leurs actionnaires 80,1 milliards d’euros, dont 23,7 milliards d’euros sous forme de rachats d’actions, soit le niveau le plus haut jamais enregistré depuis que nous faisons cette étude (2003). Les dividendes versés atteignent 56,5 milliards d’euros, contre 45,6 milliards en 2021 et 28,6 milliards en 2020, durant la pandémie.

A peine révélée, l’info n’a pas manqué de susciter l’immense colère de la gauche qui n’a cessé, ces derniers mois, de réclamer la taxation des superprofits. « 23,7 milliards de bénéfices tirés du travail pour racheter des actions de leur propre entreprise plutôt qu’à investir ou payer des salaires… Le capitalisme parasitaire », a ainsi réagi Jean-Luc Mélenchon.

Réagissant à cette info, Eric Coquerel, proche de la France Insoumise, dénonce, lui aussi, les dérives du capitalisme. « Si le pouvoir d’achat des salariés baisse, celui des actionnaires explose. Tout, y compris la préservation de notre système de retraite, renvoie à cette répartition de la plus value. Le capital nous coûte toujours trop cher ! », s’offusque-t-il.