Tension politique au Sénégal : le divorce acté :  le mackisme déboussolé face à sa justice (Par Khadim Dianko)

(Une analyse de Khadim Dianko)

Longtemps servant d’armures à ce tyran, la justice se voit confrontée à son chef parce que n’ayant pas respecté la commande politique de son commandant en chef.

Un bras de fer âpre se profile à l’horizon car le commandant en chef n’entend pas céder face à cette justice longtemps couchée. Couchée parce que le mackisme esseulé n’avait que noué une relation frange avec cette dame justice.

Allez dans la dynamique de prendre le contre pieds du prince, n’était pas à l’ordre du Sénégalais lamba car toujours, la commande du principe était scrupuleusement respectée. Habitué à cela, le prince  voit un acte d’insubordination pourvu que tout ce qu’il désirait de cette justice possédée, devrait être de mise pour arriver à sa fin.

Fort de la prise de conscience du conseil constitutionnel pour ne dire que le droit, le mackisme semble être déplumé vu que la dame justice était sa principale force. Cette force judiciaire exercée de fait juste pour pour circonscrire toute voix discordante à ce régime fut utilisé advitum aternam contre ses adversaires de tout bord du religieux engagé aux politiques constants.

Cette adversité envers ses opposants découle d’une animosité sans précédent dans l’échiquier politique car son manque d’élégance lui ouvre la voie à une boulimie effrénée du pouvoir. Cela est à l’origine de ces emprisonnements, tueries sous silence, invectives émanant de son camp composé essentiellement de vautours même ces derniers dans la jungle restent élégants envers leurs pairs.

Le peuple vit l’un des moments les plus sombres de son existence car ce havre de paix n’a jamais été frappée de cynisme et d’actes ignobles que sous ce  régime d’une pourriture pestilentielle.

Le contentieux reste tendu entre l’exécutif et le judiciaire qui , longtemps, était sous la chapelle du mackisme, la sentinelle des faussetés de ce régime au point que le prince limité pense détenir la justice entre ses larges mains capables d’empoigner d’un coup son mets. C’est pourquoi ces politiciens classiques tant de l’opposition que du pouvoir portaient en bandoulière cet élément de lengage concernant  » force restera à la loi  » en occulte de fait que le peuple est souverain.

Un coup d’œil sur le rétroviseur a permis à la dame justice de revoir sa copie sachant qu’elle est la risée de tous les regards épris de justice. Étiquetée sous ce régime pourri, elle compte redorer son blason pour ne pas tomber dans l’escarcelle beige- marron pour sauver son image déjà écornée.

La commande politique qui a toujours été une arme permettant à ce régime de baliser le terrain au prince semble être caillouteux vu que la prise de conscience de certains juges reste bénéfique pour ce peuple déboussolé parce que le judiciaire est à terre depuis l’arrivée de ce petit président.

Toujours est-il qu’il ce régime de l’indignité refuse d’obtempérer face à des décisions de justice exécutoires. Un refus catégorique est remarqué lors de la décision portant réintégration du sieur Ousmane Sonko par le juge de Ziguinchor.

A cela s’ajoute la dernière décision du conseil constitutionnel balayé d’un revers de main par ce tyran pour vu que la décision est contre sa volonté. Tout cela concourt inéluctablement à créer une instabilité au Sénégal car malgré les nombreux abus policiers et administratifs, les Sénégalais ont très tôt compris le jeu du régime.
Ce guéguerre de l’exécutif et du judiciaire reste manifeste avec les multiples contre pieds de parts et d’autres de ces pouvoirs.

Qui nous avez vendu devant la nation qu’il ferait de son mieux pour respecter ainsi que faire respecter les décisions de justice ?

N’est -il pas ce petit président ?  Si, mais hélas, rien n’en était fait à cet effet par ce prince qui, on ne sait par quel mobile, pense être à la hauteur de berner le peuple alors que le peuple a un regard qui dépasse de loin celui des politiciens surtout classiques.

Macky surpris de la capacité de résilience du peuple face à ses diverses démarches tortueuses du reste, est dorénavant dans une logique de démission pour permettre à son béni oui oui de grappiller un peu plus de temps avant l’organisation des élections. Le dernier mot revient au conseil constitutionnel vu que pour l’intérimaire de la présidence, cela est dévolu à l’appréciation du conseil. Toujours à la case de départ.

Empruntant cette voie sinueuse jusqu’au terminus, ce Macky perdu dans le maquis entend laisser le Sénégal dans un imbroglio sans précédent.

En tout état de cause, le choix d’un interimaire revient au conseil constitutionnel qui, face à l’avenir or  les sages n’en ont pas parce qu’ ayant atteint l’âge canonique mais peut être face à l’histoire, doit prendre toutes ses responsabilités en nous parlant exclusivement du droit sans partie prise aucune.

Cet îlot de démocratie dans la partie ouest africaine risque de sombrer dans une instabilité sans précédent du fait que le prince déboussolé confond pouvoir et devoir alors qu’il est de son devoir d’organiser des élections présidentielles pour ne serait ce sortir par la  fenêtre d’autant plus que la porte est déjà sabordée.

Foulant de pieds l’éthique en politique, ce petit président se lance aveuglément dans le jardin des tyrans en mettant en avant la force physique tel Hercule au détriment de la force des idées ou intellectuelle. Tout homme politique dépossédé de sa morale portera le manteau animalier où l’instinct prédomine sur tous ses choix. Ce petit président est dans une logique de semer le chaos dans ce havre de paix tandis que le pays lui a été remis dans une ambiance bon enfant donc il lui faut faire entendre raison car un handicap visuel mérite d’être guidé.

À la fin de son règne, le vrai visage de l’homme est dénudé car depuis son accession à la magistrature suprême, il semblerait arboré le manteau d’un démocrate mais sa démarche tyrannique est plus en plus manifeste. Le report inédit des élections présidentielles en est un  bel exemple constituant de fait un coup d’état constitutionnel sans précédent dans l’histoire politique du Sénégal tant citée en exemple en Afrique.

La démarche machiavélique du mackisme est complètement en déphasage avec l’aspiration du peuple qui,du reste, est foncièrement démocrate. N’ayant pas fait une lecture en filigrane de l’évolution politique même ayant un parcours de joueurs de second rôle dans le wadisme, ce limité n’a pas su en appréhender une once de connaissances de la République si ce n’est que comploté comme il a réussi à tisser une horde de brigands autour de lui.
Avec ce dialogue impertinent avec des vieillards aux démarches antiques de faire de la politique, rien n’en est sorti vu que pétri de prebendiers à quelques exceptions près préoccupaient tout simplement par les privilèges de ce président dépassé par la teneur des évènements.

La vérité avait été occulté laissant place au mensonge maquillé même si certains ont agi tels des républicains à l’image du représentant de l’église catholique  en insistant sur la tenue des élections présidentielles avec le deux Avril, date initialement retenue avant ce décret d’abrogation impertinent.

L’économie de ce dialogue à l’odeur pestilentielle semble être porté par les partis moins  représentatifs ainsi que les privilégiés du système Plus favorables à la reprise du processus électoral, seuls les barons des partis classiques défendent cette thèse impertinente vu qu’aucune élection n’a jamais été organisée sans contestation même la dernière en date était l’objet de vives tensions au point que cette frange de partis retenue s’était organisée en un  collectif dénommé C24 pour décrier le processus électoral, qui par le parrainage, tue dans le fœtus l’ambition de diriger le Sénégal.

Quitter le pouvoir est loin d’être une mince affaire surtout si vous avez les mains entachées en atteste la posture de ce petit président qui nous avait habitué à dire  » la patrie avant le parti  » mais ce slogan n’est plus à l’ordre du jour dans le cartel du mackisme.

Le conseil constitutionnel dos au mur fait  face à ce mackisme perdu dans le maquis qui est dans le  dilatoire alors que le conseil compte laver sa peau.

Deux volontés antagoniques, l’un pour la constance de ces prises de décisions précises mais l’autre dans la manipulation pour pour réussir son forfait !
Wait and see la suite réservée à ce théâtre politico judiciaire.

No pain, no gain but tomorrow is another day !