Tensions à Bruxelles : l’Autriche se révolte contre l’Union Européenne et dénonce les sanctions infligées à la Russie

Une mauvaise nouvelle pour l’Union Européenne. Après de nombreuses sanctions infligées à la Russie depuis plus d’un, des voix, au sein de l’UE, s’élèvent pour dénoncer une politique irréaliste. Parmi les personnalités européennes en colère, figure Alexander Schallenberg, ministre autrichien des Affaires étrangères.

Ce dernier a défendu sa position lors d’une réunion informelle des ministres européens des Affaires étrangères qui s’est déroulée ce vendredi. C’est en tout cas ce qu’a révélé l’agence de presse, Tass. Face à ses homologues, Alexander Schallenberg n’a pas fait dans la demi-mesure.

« Nous ne devrions pas diviser le monde en noir et blanc et dire que tout le monde devrait se joindre aux sanctions. Nous savons que ceci est irréaliste. Mais, il y a une différence entre ceux qui se joignent pas à ces sanctions et ceux qui les contournent volontairement », dit-il.

Il convient de rappeler que l’Autriche n’est pas le premier pays à se prononcer contre ces sanctions infligées à la Russie. En janvier dernier, la Croatie avait, à son tour, dénoncé des sanctions qui font mal à l’Europe. C’est du moins ce que nous a appris ce 23 janvier l’agence de presse américaine, The Associated Press qui évoque une conférence de presse tenue à Budapest en marge de la visite de la responsable politique hongroise, Katalin Novák.

Face à la presse, le président croate, Zoran Milanovic, avait ouvertement accusé l’UE d’abuser de ses pouvoirs concernant le traitement infligé à certains Etats membres. Ainsi, sur les sanctions infligées à la Hongrie, le président croate n’avait pas mâché ses mots. « Aujourd’hui, c’est la Hongrie. Demain, ce sera un autre pays de recevoir des leçons ». Et sur les sanctions infligées à la Russie, le chef d’Etat croate reste campé sur sa position, estimant que ce sont des sanctions qui nuisent d’abord à l’Europe.

« La question est de savoir à quel point ces sanctions nous seront nuisibles. Elles font mal à l’Europe », reconnaît-il. Et d’ajouter : « nous avons réussi à rapprocher la Russie et la Chine. Ceci est dans l’intérêt de qui? A mon avis, toutes ces questions devront être répondues, surtout pas ceux qui prennent ces décisions en mon nom. J’exige qu’une réponse me soit fournie ».