Terrible nouvelle : plusieurs familles suisses commencent à expulser les réfugiés ukrainiens qu’elles hébergeaient chez elles

Les Suisses en ont-ils marre de l’accueil des Ukrainiens? En tout cas, un an après le début du conflit qui a secoué, pendant plusieurs jours, le monde entier, les réfugiés ukrainiens basés dans ce pays semblent exaspérer les familles qui étaient pourtant les premières à leur ouvrir les portes de leurs maisons.

C’est du moins ce que Lecourrier-du-soir.com a appris, ce 12 mars, de plusieurs sources suisses, dont le média Lfm.ch. En effet, d’après cette source qui cite Good Friends For Ukraine (une association d’accueil de réfugiés ukrainiens), plusieurs familles helvétiques commencent à pousser leurs hôtes à chercher leur propre logement.

« La solidarité des Suisses pour les réfugiés ukrainiens est en train de se dissiper, déclare Julia Peters de l’association Good Friends for Ukraine. De plus en plus de familles helvétiques poussent leurs hôtes ukrainiens à chercher leur propre logement », renseigne la source.

Et le média suisse d’ajouter : « de plus, la propension à faire du bénévolat et des dons pour l’Ukraine diminue, ajoute M. Peters dans un entretien diffusé dimanche par la SonntagsZeitung ». La présidente de l’Association dit avoir constaté une bascule. Par exemple, dans les commentaires sur les réseaux sociaux, de plus en plus de Suisses jugent que les Ukrainiens sont favorisés.

Pour rappel, la Suisse reste l’un des rares pays en Occident à refuser catégoriquement de fournir des armes à Kiev en raison du principe de neutralité auquel ce pays est soumis. Tel est, en tout cas, l’avis d’Alain Berset, président de la Confédération suisse, qui a clairement exposé la position de son pays lors d’un entretien relayé, ces dernières heures, par plusieurs médias suisses, dont la chaîne Rts.ch.

Parlant de la neutralité de son pays, Alain Berset ne mâche pas ses mots. « Nous devons nous demander où nous nous situerons en tant que pays, où se situera l’Europe dans cinq, dix ou trente ans. Tout ce que nous décidons aujourd’hui doit être mesuré à cette aune », dit-il. Dans l’interview, le président de la Confédération suisse a dénoncé ce qu’il appelle en ses termes « une frénésie guerrière ».

« Je ressens cette frénésie guerrière dans certains milieux. Et je suis très inquiet à ce sujet […] car ce sentiment repose sur une vision à court terme », s’alarme-t-il. Et de marteler : « les armes suisses ne doivent pas être utilisées dans des guerres ». Alain Berset demande que la position de son pays soit respecté.

« Je comprends et je respecte le fait que d’autres pays aient une autre position. Mais la position suisse doit également être respectée », note-t-il. Et de poursuivre : « dire simplement, maintenant, que la situation est différente, que la Suisse doit tout changer sans tenir compte de la base légale, ce n’est pas possible.

Pour rappel, la Suisse est soumise à un principe de neutralité lui interdisant de livrer des armes destinées à un pays en guerre ou impliqué militairement dans un conflit international. En vertu de ce principe, toute livraison qui doit passer par un pays tiers doit impérativement obtenir l’aval du SECO (Suisse State Secretary of Economic Affairs).