Terrible nouvelle pour l’Europe : 75% des Etats allemands ne veulent plus accueillir de réfugiés ukrainiens

En Allemagne, 75% des Etats (Land) ne veulent plus accueillir de réfugiés ukrainiens en raison des charges financières lourdes qui pèsent sur eux. Et ce, au moment où le pays fait face à une violente crise du gaz à deux mois de l’hiver

Face à l’immense flux de migrants qui a débarqué sur le sol européen entre fin mars, début de la guerre en Ukraine et août, l’Allemagne, première puissance économique européenne, semble ne plus pouvoir ouvrir ses portes à davantage de refugiés venant de ce pays d’Europe de l’Est.

C’est du moins l’information qui a été partagée sur Twitter par ECRE (European Council on Refugees and Exiles) ces dernières heures. L’organisation de défense des droits des réfugiées reprend ainsi une information obtenue il y a trois jours par Lecourrier-du-soir.com de plusieurs sources fiables, dont l’agence de presse Novinite, basée en Bulgarie.

En effet, d’après ce média qui cite Der Spielgel, 75% des Etats allemands disent ne plus pouvoir accueillir des réfugiés ukrainiens. Le média précise qu’il s’agit de 12 Etats allemands sur 16. « La charge qui pèse sur les provinces fédérales s’élèvent avec l’arrivée de réfugiés en provenance de l’Ukraine », a alerté un porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

D’après le porte-parole, plus de 980 000 personnes ont quitté l’Ukraine pour se réfugier en Allemagne depuis le début de la guerre. Et en moyenne, 875 personnes sont arrivées en Allemagne tous les jours ces dernières semaines. Le ministère tire la sonnette d’alarme et prévient que d’ici peu, toutes les provinces fédérales allemandes vont atteindre leur limite.

Il convient de rappeler que, comparée à ses voisins européens, l’Allemagne a accueilli le plus grand nombre de réfugiés ukrainiens. En effet, alors que la France n’a même pas encore atteint les 100 000 réfugiés ukrainiens sur son sol, l’Allemagne s’apprête à en recevoir 1 million comme l’affirment plusieurs sources. Cependant, confronté à une crise du gaz, Berlin n’en pleut plus.

Est-ce la fin du spectaculaire élan de solidarité noté en mars dernier au tout début de la guerre en Ukraine? Pour l’instant, difficile de répondre à cette question. Mais, tout laisse à croire que l’engouement, jadis suscité par l’accueil de réfugiés en provenance d’Ukraine, s’estompe au fil du temps, comme nous l’a d’ailleurs expliqué le média allemand Deutsch Welle dans un article publié en août dernier.

A en croire ce média, les dons en provenance de citoyens allemands ordinaires perdent du terrain et laissent la place à des dons d’Etat estimés à plusieurs millions d’euros. Et ce n’est pas fini. Depuis quelques semaines, l’opinion publique allemande semble se désintéresser de l’aide aux réfugiés pour se focaliser sur la crise du gaz.