Terrible nouvelle pour l’UE : l’Allemagne avoue que le gaz russe lui assurait une croissance économique élevée

Un avis qui risque de faire mal à Bruxelles. Un an et demi après la guerre en Ukraine, les langues se délient. En tout cas, si en Occident, certains défendent bec et ongles l’idée que les sanctions infligées à la Russie ont été une bonne chose, pour d’autres, ce fut une grosse erreur.

C’est le cas de Lars-Hendrik Röller, ex conseiller économique d’Angela Merkel. En effet, dans une interview accordée au Financial Times et relayée par Politico ce 01 octobre, l’ex conseiller de l’ancienne chancelière allemande crache le morceau et avoue que le gaz russe assurait à l’Allemagne sa croissance.

« Il (le gaz allemand) nous a permis d’atteindre des taux de croissance élevés qui ont permis de payer des choses que nous n’aurions pas pu payer, pendant une période de 10 à 15 ans, des choses qui n’auraient pas été possibles », a-t-il fait savoir. Face aux journalistes, Lars-Hendrik Röller fait part de ses regrets. « Si nous avions su ce que nous savons maintenant, nous aurions, bien sûr, agi différemment », soutient-il.

Cette sortie de celui qui a conseillé Angela Merkel pendant 11 ans risque de déclencher la vive colère des Allemands contre l’actuel gouvernement dirigé par Olaf Scholz. En effet, depuis un an, Berlin traverse une crise financière sans précédent qui pourrait lui faire perdre sa place de première puissance économique européenne.

Pour rappel, la guerre en Ukraine n’a jamais fait l’unanimité au sein de l’Union Européenne. En Hongrie, par exemple, le premier ministre, Viktor Orban, a toujours dénoncé les sanctions infligées à Moscou, estimant qu’elles étaient insensées et pourraient plonger certains pays dans une crise sans précédent.

D’ailleurs, au tout début de la guerre, sa position sur le gaz russé était sans ambages. « Nous devons prendre en compte le fait que la plupart de nos importations en pétrole et gaz proviennent de la Russie. 90% des foyers en Hongrie se réchauffent avec du gaz russe », avait-il déclaré, ajoutant que sans ce précieux gaz russe, l’économie hongroise s’arrêterait du jour au lendemain.