Terrible nouvelle pour Macron : le géant français, Thales, secoué par un scandale de corruption portant sur 2,4 milliards d’euros

Un scandale très peu médiatisé en France. Alors que l’Agence de garantie des salaires (ags) vient d’être secoué par un possible détournement de fonds d’un montant estimé à plus de 15 milliards d’euros, on apprend dans la presse que le fleuron français, Thales, est lui-aussi frappé par une affaire similaire.

C’est ce qu’a révélé France Info qui nous apprend, ce 05 mai, que le groupe d’électronique français est visé par une plainte d’un homme d’affaires indien du nom de Sanjay Bhandari qui, à en croire la source, « réclame onze millions d’euros pour solder ce qui lui aurait été promis en contrepartie de son aide pour décrocher en Inde le marché de rénovation d’avions de chasse Mirage-2000 ».  Le contrat global du marché est estimé à 2,4 milliards de dollars.

D’après le média français, la plainte avait déjà été déposée le 12 mars 2021 au tribunal de Nanterre, lequel avait d’ailleurs débouté l’homme d’affaires indien avant que le parquet financier ne décide finalement d’entrer en action. France Info nous en dit un peu plus sur cette affaire.

« Le 28 octobre 2022, Sanjay Bhandari a été débouté par le Tribunal de commerce de Nanterre. Ses demandes d’indemnisation ne seront donc pas satisfaites. Mais selon les informations de la cellule investigation de Radio France, le Parquet national financier (PNF) a tout de même ouvert une enquête pour vérifier si les circuits de financement qu’il décrit dans sa plainte ne correspondent pas à des commissions occultes », renseigne la source.

Et d’ajouter : « des policiers britanniques ont été chargés d’entendre l’intermédiaire indien aujourd’hui domicilié à Londres, afin de recueillir les éléments matériels susceptibles d’appuyer ses déclarations. De son côté, Thales dit ‘contester fermement les allégations’ de Sanjay Bhandari ».

Cette affaire refait surface la semaine où l’association Anticor annonce avoir déposé une plainte sur un possible détournement de plus de 15 milliards d’euros de l’agence de garantie des salaires (ags). C’est en tout cas ce que nous a appris, ce 03 mai, le journal Le Monde qui révèle une plainte de l’association.

« Anticor s’invite dans le scandale financier qui frappe l’Agence de garantie des salaires (AGS), où des milliards d’euros se seraient envolés, ces dernières années, au préjudice d’entreprises françaises, mais aussi de milliers de salariés un peu partout en France », révèle le média.

Et d’ajouter : « selon les informations du Monde, l’association anticorruption a décidé de se constituer partie civile dans l’information judiciaire ouverte au parquet de Paris sur des malversations présumées au sein de l’AGS, qui auraient conduit au possible détournement de plus de 15 milliards d’euros en treize ans ».

Concernant l’éventuel détournement de fonds, Le Monde nous apprend ceci : « Anticor explique en effet avoir mis au jour de nouvelles informations exposant un possible système de détournement d’argent à grande échelle, allant au-delà de l’ex-direction de l’AGS, partie en 2018. L’association pointe du doigt une partie du réseau de mandataires judiciaires liés à l’agence, payés en honoraires, dont le rôle est de distribuer aux salariés les fonds gérés par l’AGS. Même s’il s’agit d’argent privé, Anticor estime que l’infraction de détournement de biens publics peut s’appliquer, puisque l’AGS comme les mandataires sont chargés d’une mission de service public ».

Et Le monde de poursuivre : « (…) l’un des points saillants du dossier constitué par Anticor porte sur le préjudice subi par les salariés d’entreprises défaillantes, qui n’auraient pas été payés par certains mandataires en dépit des avances de fonds de l’AGS : selon l’association, ‘l’absence de contrôle (…) a pu permettre à certains mandataires de détourner ces sommes (…) pour un montant minimum de plus de 700 millions d’euros’ sur les vingt dernières années. Elle cite le cas de Mory Ducros, cette société de messagerie dont la liquidation judiciaire prononcée en février 2014 avait fait les gros titres. Une partie de ses 2 882 salariés licenciés n’auraient pas été payés ».