Terrible nouvelle pour Macron : sa nouvelle ministre, Fadila Khattabi, a été condamnée pour n’avoir pas payé des heures sup’

Une très mauvaise nouvelle pour Emmanuel Macron. Alors que le président de la République vient de nommer l’équipe qui devrait l’accompagner pour encore quelques mois, le site d’investigation Mediapart fait une grave révélation sur l’une des ministres qui a été condamnée en juin dernier aux prud’hommes.

La personne dont il est question dans l’article de Mediapart n’est autre que Fadila Khattabi, nouvelle ministre chargée des personnes handicapées, auprès de la nouvelle ministre des solidarités, Aurore Bergé. Khattabi, selon les informations obtenues par Mediapart, a été condamnée après la plainte d’une ancienne collaboratrice parlementaire.

Parlant de cette affaire très peu médiatisée, le site d’information nous apprend : « dans les faits, le conseil des prud’hommes de Dijon a condamné, le 23 juin dernier, la députée à verser 6 522,27 euros à l’une de ses anciennes collaboratrices parlementaires, à qui elle n’avait pas réglé des heures supplémentaires. L’information a été révélée le 13 juillet par le site d’information Dijon Actualités, qui a ensuite dû se battre pour la faire exister face à l’absence de reprises dans la presse régionale mais aussi une improbable vague de démentis ».

Et Mediapart d’ajouter : « fait rare : la rédaction a même été contrainte de publier un second article, deux jours plus tard, pour confirmer la condamnation de la députée. ‘Ne pas partager cette information avec nos lecteurs aurait constitué une négligence de notre part’, s’est justifié le site après des récriminations de lecteurs. Dijon Actualités explique également avoir reçu des ‘menaces' ».

Mais, quelle est la raison ayant poussé la justice à condamner Fadila Khattabi. A cette question, Mediapart rétorque : « dans la décision rendue le 23 juin, le conseil estime que la députée n’a pas payé les heures supplémentaires effectuées, le soir et le week-end, par son ancienne collaboratrice parlementaire, Corinne Royer, qui a travaillé pour elle de 2017 à 2019. L’ancienne salariée a en revanche été déboutée de ses autres demandes, visant notamment à faire annuler sa procédure de licenciement. Pendant l’audience, la députée a contesté tout abus dans les heures de travail effectuées par son employée, affirmant qu’elle prenait à chaque fois des récupérations. Mais le conseil des prud’hommes n’a pas suivi ce raisonnement, faute d’éléments matériels le corroborant ».

Emmanuel Macron et Elisabeth Borne étaient-ils informés de cette condamnation au moment de promouvoir Fadila Khattabi au poste de ministre déléguée? Apparemment oui. « L’information n’a pas pu échapper à l’Élysée et à Matignon, puisqu’elle agite depuis des semaines le marigot politique de la Côte-d’Or, la terre d’élection de Fadila Khattabi. C’est donc en parfaite connaissance de cause qu’Emmanuel Macron et Élisabeth Borne ont décidé de faire entrer au gouvernement l’ancienne présidente de la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, alors qu’elle vient d’être condamnée aux prud’hommes après la plainte d’une ancienne collaboratrice parlementaire », révèle le média d’investigation.

Pour rappel, ce n’est pas la première fois qu’un membre du gouvernement Macron est épinglé pour des ennuis judiciaires. En juin 2022, la justice avait requis 1 an de prison et 80 000 euros contre Alain Griset, ancien ministre délégué des Petites et Moyennes Entreprises (PME) dans une affaire d’abus de confiance qui remonte à 2019.

Griset finira par être viré du gouvernement mais il ne fut pas le seul. Le ministre du Travail et « commando » de la réforme des retraites, Olivier Dussopt, a aussi maille à partir avec la justice française dans une affaire révélée pour la première fois par Mediapart. Et tout récemment, Marlène Schiappa a été épinglée pour sa gestion du Fonds Marianne. D’ailleurs, ce scandale lui a coûté son poste de secrétaire d’Etat lors du nouveau remaniement.