Terrible nouvelle pour Marlène Schiappa : le Parquet National Financier déclenche une enquête sur les 2,5 millions du Fonds Marianne

Le Parquet National Financier (PNF) a ouvert, ce jeudi 04 mai, une information judiciaire sur l’utilisation du Fonds Marianne, créé en 2021 par Marlène Schiappa et doté d’un budget de 2,5 millions d’euros. L’utilisation de ce fonds a été sévèrement critiquée, ces derniers jours, par des médias ayant mené une enquête sur un scandale d’Etat qui a récemment déclenché une vive polémique en France

Les choses se compliquent sérieusement pour Marlène Schiappa qui a créé en 2021 le Fonds Marianne doté d’un montant de 2,5 millions d’euros et destiné à lutter contre le séparatisme islamiste à la suite de l’assassinat abject de Samuel Paty, enseignant français. L’affaire est d’autant plus grave que des médias ayant enquêté sur ce Fonds ont fait état d’irrégularités qui s’apparentent à du détournement de fonds publics, même si, pour l’heure, rien ne permet de confirmer cette hypothèse.

Ainsi, face à la grosse polémique provoquée par cette affaire, le Sénat a approuvé à l’unanimité la mise en place d’une Commission d’enquête pour clarifier les choses. Mais, d’après Mediapart et plusieurs autres médias, l’affaire prend de l’ampleur avec l’entrée en lice du PNF (Parquet National Financier).

« Le Parquet national financier (PNF) a ouvert, jeudi 4 mai, une information judiciaire sur des soupçons de ‘détournement de fonds publics’ dans la gestion du fonds Marianne, créé en 2021 par Marlène Schiappa, quelques mois après l’assassinat de Samuel Paty », renseigne le site d’investigation.

Et Mediapart de poursuivre : « l’information judiciaire porte notamment sur les infractions de ‘détournement de fonds publics’, ‘détournement de fonds publics par négligence’, ‘abus de confiance’ et ‘prise illégale d’intérêts’, a précisé le PNF à l’AFP, confirmant une information de France Inter ».

Pour rappel, le scandale du Fonds Marianne avait été rapporté pour la première fois en avril dernier par le médias Marianne qui nous apprenait ceci : « C’est l’histoire d’une mort (celle de Samuel Paty), d’une noble initiative lancée à sa suite (‘promouvoir les valeurs républicaines et combattre les discours séparatistes’ auprès des plus jeunes), de beaucoup d’argent public pour y parvenir (un peu plus de 2 millions d’€) et d’un épais mystère. Mystère sur la manière dont il a été distribué et utilisé », révélait la source.

Et Marianne d’ajouter : « cette histoire, c’est celle du fonds Marianne (rien à voir avec notre journal), géré par un organisme d’État, le Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR), dirigé par le préfet Christian Gravel. Nous l’évoquions déjà dans nos colonnes en juin 2022. ‘Il y a un loup !’ nous confiait à l’époque un dirigeant associatif ayant candidaté, en vain, à ce fonds. Notre homme avait raison : ‘loup’ il y a. Et peut-être même une petite meute… ».

Lecourrier-du-soir.com n’a pas pu lire l’intégralité de l’enquête menée par Marianne. Mais, Ouest France nous en dit un peu plus. « Doté de plus de 2,5 millions d’euros, il avait pour but de défendre les valeurs républicaines sur Internet face à la radicalisation en ligne ou cyber djihadisme. Mais l’activité d’une des associations subventionnées laissent planer des zones d’ombre quant à l’utilisation des deniers publics », note le média français.

Et la même source de poursuivre : « en 2021, le Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR), dirigé par le préfet Christian Gravel, lance un appel à projets pour répartir l’argent public. Résultat, 17 dossiers sont sélectionnés. Le 30 juin 2022, Marianne demande au ministère de l’Intérieur la communication de ces informations. Fin de non-recevoir de la part de Christian Gravel. Ce dernier expliquant ne pas vouloir ‘porter atteinte à la sécurité de ces porteurs de projets’. Dans le même temps, l’hebdomadaire est alerté par d’autres présidents d’associations. Marianne et France 2 dressent par eux-mêmes la liste des structures dotées. Première surprise : apparaissent une association sportive, une société de production audiovisuelle, mais aussi un éditeur de bandes dessinées ».