Terrible nouvelle pour Marlène Schiappa : une partie des 2,5 millions de fonds Marianne qu’elle gérait aurait disparu

Une nouvelle qui tombe au très mauvais moment pour Marlène Schiappa. Alors que la nouvelle annonçant que la secrétaire d’Etat devrait très prochainement faire la une du magazine PlayBoy déclenche une vive polémique en France, les choses se compliquent pour le bras droit de Macron. Et c’est le média Marianne qui nous l’apprend.

En effet, d’après cette source, un fonds doté de plus de 2 millions d’euros et destiné à lutter contre le séparatisme se serait évaporé. « C’est l’histoire d’une mort (celle de Samuel Paty), d’une noble initiative lancée à sa suite (‘promouvoir les valeurs républicaines et combattre les discours séparatistes’ auprès des plus jeunes), de beaucoup d’argent public pour y parvenir (un peu plus de 2 millions d’€) et d’un épais mystère. Mystère sur la manière dont il a été distribué et utilisé », révèle Marianne.

Et d’ajouter : « cette histoire, c’est celle du fonds Marianne (rien à voir avec notre journal), géré par un organisme d’État, le Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR), dirigé par le préfet Christian Gravel. Nous l’évoquions déjà dans nos colonnes en juin 2022. ‘Il y a un loup !’ nous confiait à l’époque un dirigeant associatif ayant candidaté, en vain, à ce fonds. Notre homme avait raison : ‘loup’ il y a. Et peut-être même une petite meute… ».

Lecourrier-du-soir.com n’a pas pu lire l’intégralité de l’enquête menée par Marianne. Mais, Ouest France nous en dit un peu plus. « Doté de plus de 2,5 millions d’euros, il avait pour but de défendre les valeurs républicaines sur Internet face à la radicalisation en ligne ou cyber djihadisme. Mais l’activité d’une des associations subventionnées laissent planer des zones d’ombre quant à l’utilisation des deniers publics », note le média français.

Et la même source de poursuivre : « en 2021, le Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR), dirigé par le préfet Christian Gravel, lance un appel à projets pour répartir l’argent public. Résultat, 17 dossiers sont sélectionnés. Le 30 juin 2022, Marianne demande au ministère de l’Intérieur la communication de ces informations. Fin de non-recevoir de la part de Christian Gravel. Ce dernier expliquant ne pas vouloir ‘porter atteinte à la sécurité de ces porteurs de projets’. Dans le même temps, l’hebdomadaire est alerté par d’autres présidents d’associations. Marianne et France 2 dressent par eux-mêmes la liste des structures dotées. Première surprise : apparaissent une association sportive, une société de production audiovisuelle, mais aussi un éditeur de bandes dessinées ».

Dans l’enquête menée, un détail intrigue les journalistes : la somme colossale (tirée de ce fonds) et allouée à une association. « Une association en particulier a attiré l’attention. L’Union des sociétés d’éducation physique et de préparation au service militaire (USEPPM) s’est distinguée par le montant qu’elle a obtenu : 335 000 €, soit 15 % des fonds alloués à l’initiative. Surtout, les deux médias ont jugé sévèrement le travail réalisé. Seules 13 vidéos ont été produites dont la majorité n’atteint pas les 100 vues sur YouTube, un site internet au contenu rédactionnel succinct et un compte Facebook comptant cinq amis ont été recensés », révèle Ouest France.

Et ce n’est pas tout. Ouest France évoque aussi le nom de deux personnalités ayant pris part à ce projet et dont les rémunérations ne sont passées inaperçues. « Il est également reproché aux deux dirigeants, Mohamed Sifaoui, expert reconnu des questions de radicalisation, et Cyril Karunagaran, président de l’USEPPM et entrepreneur, d’avoir empoché à eux deux 120 000 € de salaires alors que les statuts de l’association interdisaient aux administrateurs de toucher une quelconque rémunération. Tous deux, certains mois, étaient rémunérés à deux ou trois reprises », renseigne le média français.

En attendant le verdict de l’inspection générale de l’administration qui a été saisie, l’affaire fait des vagues et suscite, sur les réseaux sociaux, un véritable tollé.