Variole du singe : le Conseil Mondial de la Santé déclare la guerre à l’OMS et accuse les médias de créer la panique

Dans un communiqué publié sur son site officiel ce 27 mai et intégralement lu par Lecourrier-du-soir.com, le Conseil Mondial de la Santé dénonce la stratégie vaccinale recommandée par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) pour lutter contre la variole du singe et la stratégie de la peur mise en place par les médias 

La vaccination des personnes infectées par la variole du singe ou ayant été en contact avec ces dernières est loin de faire l’unanimité. Et d’éminents scientifiques réunis autour du Conseil Mondial de la Santé commencent à hausser le ton pour afficher leur ferme opposition.

C’est du moins l’avis du Conseil Mondial de la Santé qui, dans un communiqué publié sur son site officiel ce 27 mai, s’est durement attaqué à l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) l’accusant de profiter de l’irruption de quelques cas pour justifier la mise en place de mesures restrictives, synonymes de violation des droits de l’homme.

« Des images de personnes atteintes de variole du singe utilisées par les médias un peu partout dans le monde, et dont beaucoup sont d’anciennes photos du CDC et de Getty images, ne sont pas représentatives des cas de variole constatés en ce moment. En dehors de l’Afrique, aucun décès n’a été rapporté et les dangers dont les médias se font écho sont exagérés », déplore le communiqué.

Concernant le recours à la vaccination pour endiguer la progression de la variole du singe, le Conseil Mondial de la Santé ne mâche pas ses mots. « Il n’y a aucune base scientifique pour vacciner contre la variole afin de prévenir la variole du singe. Et chez des personnes ayant été plusieurs fois vaccinées contre le Covid, cette stratégie pourrait leur porter préjudice », prévient-il.

Dans le cas de la variole du singe, le Conseil Mondial de la Santé appelle à ne surtout pas mener des tests PCR, mais plutôt privilégier des diagnostics cliniques. Le Conseil conclut son communiqué en tirant sur l’OMS. « La plus grande menace à la santé mondiale est l’effort continu de l’OMS et de ses partenaires privés de vacciner chaque homme, femme et enfant avec des vaccins expérimentaux et des injections qui n’ont pas été adéquatement testées », fulmine-t-il.

Il convient de rappeler que les cas de variole du singe ont récemment fait leur apparition en Occident. Parmi les premiers pays touchés, figurent l’Espagne et le Portugal. Plus tard, des cas ont été détectés et confirmés dans d’autres parties du monde telles que la France, les Etats-Unis, le Canada ou encore la Belgique.

Face à la progression de cas constatés un peu partout dans le monde, plusieurs Etats ont décidé de recourir à la vaccination pour contenir l’épidémie. Ainsi, les Etats-Unis ont récemment annoncé avoir commandé 13 millions de doses. En Allemagne, 40 000 doses ont été commandées. En Grande-Bretagne, le gouvernement de Boris Johnson a commandé 20 000 doses.

Pour rappel, d’après les récentes informations fournies par l’OMS ce 30 mai, 257 cas de varioles du singe ont été confirmés dans le monde.