Viol sur mineurs : le classement sans suite de l’enquête visant Duhamel, ami de Macron, est une insulte à la France

L’élite française est décidément intouchable. Elle vient de prouver une nouvelle fois qu’elle peut tout se permettre : détournement de fonds publics, violation flagrante des règles du confinement, viol sur mineurs, pédophilie, cumul de mandats… S’il y a une seule certitude, c’est qu’en France, tant qu’on fait partie de ce quarteron de privilégiés, rien, absolument rien, ne peut vous arriver.

Je dis ceci à la suite de l’information qui est tombée ce 14 juin. En effet, nous avons appris ce 14 juin qu’Olivier Duhamel, l’homme qui avait défrayé la chronique en janvier 2021 et connu pour sa proximité avec les puissants de ce pays dont Emmanuel Macron ne sera finalement plus poursuivi pour viol malgré le fait que Duhamel lui-même ait reconnu les faits qui remontent d’il y a plus de 20 ans.

Alors, pour quelle raison l’enquête qui le vise a-t-elle finalement été classée sans suite? Dans la presse, une explication a été donnée. En effet, d’après plusieurs sources dont Le Monde qui cite le procureur de Paris, « le parquet de Paris a procédé ce jour au classement sans suite de la procédure, en raison de la prescription de l’action publique ».

Et le procureur de poursuivre dans un communiqué rendu public : « ce motif de classement est retenu lorsque les faits révélés ou dénoncés dans la procédure constituent une infraction qui aurait donné lieu à poursuites de la part du parquet si le délai fixé par la loi n’était pas dépassé. »

Pour le moment, c’est la seule version officielle qui nous est présentée par les autorités. Mais, des questions subsistent. La justice a-t-elle agi sous pression? Qui a donné l’ordre de classer sans suite une affaire qui a eu un retentissement international et qui, pendant un mois, a fait trembler le pouvoir français? Ces questions sont d’autant plus pertinentes qu’Olivier Duhamel n’est pas une autorité quelconque.

On parle d’une figure médiatique nationale qui a été à la tête de la Fondation Nationale des Sciences Politiques (FNSP). Mais, pas que! Olivier Duhamel a été président du tout-puissant Siècle, club secret auquel appartiennent 11 ministres d’Emmanuel Macron. Ce club est connu pour être le lieu de rencontre de l’élite politique française depuis au moins un quart de siècle. Et ce n’est pas tout. Olivier Duhamel est aussi un grand ami du couple Macron.

Mais, ce qu’il faut surtout souligner dans cette décision judiciaire totalement ahurissante est que le classement sans suite de l’enquête visant Olivier Duhamel est un coup dur asséné aux familles des victimes car fin mai dernier, la 17ème chambre du Tribunal de Paris avait aussi décidé de ne pas juger Gabriel Matzneff (Prix Renaudot, 2013) également poursuivi (par l’association L’Ange Bleu) pour pédophilie.

Justifiant sa décision, le tribunal disait ceci dans un communiqué : “La 17e chambre du tribunal judiciaire de Paris a estimé, ce vendredi midi, que la citation à comparaître délivrée par l’association à l’écrivain était nulle. (…) Et que par conséquent, il n’y avait pas lieu de le convoquer à la barre pour débattre du fond comme cela étant prévu le 28 septembre prochain”.

Selon nos informations, la citation de L’Ange Bleu a été rejetée pour une simple erreur de procédure. Domiciliée en banlieue parisienne avec un avocat inscrit au barreau de Rouen (Seine-Maritime), l’association ne pouvait pas faire citer l’écrivain devant le tribunal de Paris, comme elle le souhaitait. La suite, nous la connaissons.

Alors, comment se fait-il que l’élite parisienne, très souvent impliquée dans des affaires pas très catholiques, finisse toujours par être totalement blanchie? Qui protège ce petit monde qui se fout royalement des lois et des règles qu’elle met en place et dont la violation coûte pourtant très cher aux pauvres citoyens?

Une grande partie du peuple français a le sentiment qu’il existe deux justices dans ce pays : une pour les forts dont les démarches sont très timides au moment de condamner avec la plus grande fermeté un membre de l’élite française prise en flagrant délit dans une grave affaire et une autre justice qui agit avec une impressionnante célérité au moment de taper sur les gueux.

Le peuple en a ras-le-bol de ce deux poids deux mesures et exige une seule chose : que justice soit rendue.

Basta!