Depuis les attentats qui ont visé la préfecture de Paris, 27 policiers soupçonnés de radicalisation ont été signalés
La purge a-t-elle commencé dans la police ? En effet, deux semaines après les attentats qui ont visé la préfecture de Paris et qui ont fait 4 morts chez les policiers, les autorités prennent très au sérieux la menace terroriste au niveau des institutions publiques et n’hésitent plus à signaler tout fonctionnaire présentant des signes de radicalisation.
En effet, la presse française a révélé que depuis les attentats, 27 policiers soupçonnés de radicalisation ont été signalés. Parmi eux, trois font l’objet de demandes de suspension par le préfet de police et deux ont été désarmés. Selon 20 minutes, les profils des policiers signalés sont plutôt similaires. Il s’agit d’hommes au grade de Gardien de la paix ou d’officiers.
« Les fonctionnaires encouragés à signaler leurs collègues »
Selon BFMTV, le signalement des fonctionnaires de police intervient quelques jours après la publication d’une note du préfet de police de Paris encourageant les agents à signaler immédiatement et directement tout collègue présentant des signes de radicalisation. Et la consigne semble avoir été suivie.
Dans la note, on pouvait lire : « plusieurs signes et indices peuvent justifier de déclencher une procédure de signalement, comme par exemple des changements physiques et vestimentaires et alimentaires, le refus de serrer la main au personnel féminin, un rejet brutal des habitudes quotidiennes ».
« La radicalisation et le voile, au cœur de l’actualité »
Rappelons que depuis les attentats qui ont visé la préfecture de Paris, la question de la radicalisation dans la police et celle du voile ont récemment accaparé le débat public. La polémique est d’autant plus houleuse qu’il y a une semaine, une femme voilée avait été prise à partie au niveau du conseil régional de Bourgogne-France-Comté. La scène filmée par les caméras de la salle avait fait la une des médias pendant plusieurs heures.
Il est important de préciser que ces signalements sont d’autant plus urgents que l’auteur de l’attaque de la préfecture, Mickaël Harpon, était un ingénieur secret défense récemment converti à l’Islam. Sa radicalisation, confirmée par les enquêteurs, avait pris de cours les agents de police qui, en aucun moment, n’avait soupçonné l’ingénieur d’être en contact avec le groupe Etat Islamique.