Islam : en Tunisie, une femme musulmane peut désormais se marier avec un non-musulman

Le gouvernement tunisien vient d’annoncer ce jeudi 14 septembre 2017 l’interdiction de la circulaire de 1973 qui interdisait à une femme tunisienne de se marier avec un étranger non-musulman

La Tunisie vient-elle de faire un grand en avant ? En effet, la Tunisie vient de mettre fin à une circulaire datant de plus de 30 ans et qui interdisait le mariage d’une femme tunisienne musulmane à un étranger non musulman. L’annonce a été faite par la présidence tunisienne ce jeudi.

D’après le média alAraby.co.uk, l’annonce de cette nouvelle intervient un mois après que le président tunisien Beji Caid Essebsi a appelé son gouvernement à lever l’interdiction datant de 1973. Sur son compte Facebook, Saida Garrach, la porte-parole du gouvernement tunisien, a salué la décision.

« Félicitations aux femmes de la Tunisie »

« Tous les textes relatifs à la prévention du mariage avec un étranger ont été annulés par la loi de 1973 et tous les textes analogues. Félicitations aux femmes de la Tunisie pour la consécration du droit à la liberté de choix », a-t-il écrit sur Facebook. Dans la presse tunisienne, plus de détails ont émergé sur la levée de cette interdiction.

En effet, d’après Tunisie Numérique, l’annulation des textes de loi qui concernent la circulaire N° 216 du 5 novembre 1973 relative à l’interdiction du mariage des Tunisiennes musulmanes avec des non-musulmans a été faite par Ghazi Jeribi, actuel ministre tunisien de la Justice.

« Vers une reconnaissance totale du droit des femmes tunisiennes »

Il convient de souligner que sous la circulaire du 5 novembre 1973, un Tunisien musulman qui voulait se marier avec une femme non-musulmane devait convertir sa compagne à l’Islam et présenter un certificat de sa conversation aux autorités tunisiennes compétentes comme preuve.

L’annulation de la circulaire de 1973 intervient également au moment où les députés tunisiens se battent pour la reconnaissance des droits des femmes dans ce pays. En effet, en juillet dernier, le parlement tunisien avait voté une loi pour protéger les femmes contre les viols et la violence conjugale.