L’Etat français épinglé par la Cour des Comptes : les dépenses hors Covid ont connu une hausse de 6,7 milliards d’euros

Dans son rapport rendu public ce 13 avril, la Cour des Comptes épingle les dépenses de l’Etat

L’Etat français épinglé par la Cour des Comptes qui s’inquiète d’une augmentation durable des dépenses, une hausse qui, selon l’institution, ne s’explique pas uniquement par la crise. C’est en tout cas ce que Lecourrier-du-soir.com a appris en lisant le rapport intégralement de la Cour des Comptes rendu public ce 13 avril.

En effet, dans ledit rapport, la Cour évalue l’incidence de la crise sur le budget 2020 à environ 97,2 milliards d’euros. Et la Cour de préciser : « plus de la moitié de ce coût résulte de dépenses supplémentaires, évaluées à 49,7 Md€, dont 41,8 M€ au titre de la mission Plan d’urgence face à la crise sanitaire et 7,9 Md€ au titre d’autres missions budgétaires. S’agissant des recettes, la crise a conduit à une baisse de 37,3 Md€, dont l’essentiel porte sur les recettes fiscales (32,3 Md€). »

« 6,7 milliards d’euros »

Et d’ajouter : « en conséquence, le déficit de l’État a considérablement augmenté en 2020. Il s’élève à 178,0 Md€ (+ 85,3 Md€ par rapport à 2019), soit la plus forte augmentation depuis celle constatée en 2009 (+ 81,8 Md€), après la crise financière de 2008. Du fait du niveau élevé du déficit budgétaire en 2020, la dette de l’État s’est fortement accrue (+ 178 Md€), atteignant 2 001 Md€. La poursuite de la baisse des taux d’intérêt permet toutefois, malgré l’augmentation de l’encours de dette, une nouvelle diminution de la charge d’intérêts en 2020 ».

Sur la hausse des dépenses hors effet de la crise, la Cour ne mâche pas ses mots. « Hors effet de la crise et économies constatées sur la charge de la dette
(- 4,1 Md€), la hausse des dépenses s’établit à 2,0 % (6,7 Md€). Cette
augmentation des dépenses « ordinaires » est proche de celle constatée en 2019
(+ 7,3 Md€) mais bien supérieure à celle de 2018 (+ 1,5 Md€) », observe-t-elle.

Pour lire le rapport dans sa version originale, cliquez ici : Rapport Cour des Comptes