Les policiers annoncent un black-out ce mercredi à Paris pour la sauvegarde des retraites dans un contexte extrêmement tendu marqué par une grogne populaire qui gagne du terrain
La police met à nouveau la pression sur Macron. En pleine crise sociale marquée par une grève générale contre la réforme des retraites, les syndicats de police décident de marquer le coup. Dans un communiqué rendu public ce mardi, ils appellent à une mobilisation pour la sauvegarde du statut des policiers.
« Suite au projet de loi de réforme des retraites, Alliance Police Nationale et l’UNSA SGP Police seront mobilisés pour la sauvegarde du statut des policiers le mercredi 11 décembre 2019 à 10H30 au siège du Conseil Economique, Social et Environnemental, lors de l’intervention du premier ministre », peut-on lire dans le communiqué.
Les deux syndicats poursuivent : « ce rassemblement a vocation à être unitaire et donc nous appelons l’ensemble des organisations de tous corps, commissaires, Officiers, Administratifs, Techniques et Scientifiques à se joindre à ce mouvement. Nous rappellerons « tous ensemble » à cette occasion notre refus de toute réforme du statut des policiers et la préservation des acquis pour tous les personnels administratifs, techniques et scientifiques. »
« Nous saurons démontrer notre capacité à défendre notre statut »
Les policiers concluent leur communiqué sur un ton plus ou moins menaçant : « nous avons su démontrer notre capacité à sauver le pays, nous saurons démontrer notre capacité à défendre notre statut », préviennent-ils. Les deux syndicats ont aussi annoncé la tenue d’une conférence de presse sur place à 11H15.
Il convient de rappeler que dans un twitte posté ce 9 décembre sur son compte twitter officiel, le syndicat UNSA avait déjà appelé à un black-out pour, pouvait-on lire, « la sauvegarde de nos retraites ». En effet, le syndicat dénonce une perte des acquis, des carrières incomplètes et une retraite low-cost.
— UNSA POLICE (@UNSAPOLICE) December 9, 2019
Cette nouvelle mobilisation intervient un mois après la « marche de la colère » de la police le 2 octobre dernier, une journée lors de laquelle les policiers avaient arpenté les rues de Paris exigeant du gouvernement des meilleures conditions de travail et une meilleure rémunération dans un contexte social de plus en plus tendu.