Scène surréaliste à Paris : un capitaine de police Gilet Jaune arrêté pour « outrage et rébellion »

Les forces de l’ordre ont arrêté ce samedi un capitaine de police au ministère de l’Intérieur. Ce dernier s’est présenté comme membre des Gilets Jaunes

Agent infiltré ou simple citoyen en colère ? Les policiers déployés ce samedi à Paris sont tombés des nues. En effet, alors que, d’un côté, des heurts entre police et black blocks menaçaient de gâcher la manifestation pour le climat, de l’autre côté, des Gilets Jaunes s’étaient réunis au niveau des Champs-Elysées pour dénoncer une injustice sociale.

Sauf que dans ce groupe de Gilets Jaunes, se trouvait une personnalité dont la présence a surpris les forces de l’ordre : un capitaine de police au ministère de l’Intérieur. Hors service et se présentant comme Gilet Jaune, il s’est fait remarquer en insultant les agents d’un escadron motorisé de la police avant d’être arrêté pour outrage et rébellion.

« Les policiers demandent un examen psychiatrique »

Dans la presse, l’identité du capitaine en question n’a pas été dévoilée. Mais, selon Ouest-France, il a été arrêté par la BAC (Brigade Anti-criminalité). Tout ce que l’on sait de lui est qu’il est âgé d’une cinquantaine d’années et est capitaine au sein du Service des technologies et systèmes d’informations de la Sécurité Intérieure. A la suite de son arrestation, les policiers ont demandé un examen psychiatrique.

Pour rappel, la manifestation des Gilets Jaunes et la marche pour le climat ont provoqué des heurts entre forces de l’ordre et manifestants dans plusieurs endroits de la capitale. A la marche pour le climat, la présence des Black Blocks a été confirmée par Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, qui, ce samedi, a félicité les forces de l’ordre sur Twitter.

« Force doit rester à la loi »

« Gratitude aux forces de l’ordre déployées sur tout le territoire pour préserver l’ordre et garantir la libre expression. Des individus violents ont été interpellés et les exactions stoppées. Le ministère de l’Intérieur reste vigilant et mobilisé : force doit rester à la loi », pouvait-on lire dans son twitte de ce samedi.

L’arrestation de ce haut fonctionnaire du ministère de l’Intérieur traduit-elle le malaise général qui règne au sein de la police nationale exacerbée par le nombre de plus en plus important de suicides (plus de 49 en 2019) ? Difficile de faire le lien entre son attitude et celle de ses collègues. Mais, une chose est sûre : les forces de l’ordre ont récemment fait part de leur immense colère et ont même prévu « une marche de la colère ce 02 octobre » dans la capitale.