Attribution des fréquences 5G : l’Etat français cède à la pression des lobbys pour empocher 2 milliards d’euros

L’Etat organisera ce 29 septembre les enchères pour attribuer des fréquences pour la G5 et ce malgré l’appel des écologistes qui demandent une consultation publique sur le sujet

La France entame l’attribution des fréquences pour la 5G ce mardi dans un climat très tendu marqué par l’hostilité de beaucoup d’élus écologiques qui, ces derniers jours, ont mis en garde contre les dangers que représente cette technologie pour l’environnement mais aussi pour les Humains.

Mais, l’Etat bouche les oreilles et refuse catégoriquement de rester en rade de cette technologie qui attise la convoitise des plus grandes puissances économiques mondiales, notamment les Etats-Unis et la Chine. Ainsi, ce mardi 29 septembre, il organise une nouvelle phase d’enchères pour attribuer des fréquences aux plus grands opérateurs téléphoniques français (Free, Bouygues, Orange et SFR).

Dans la presse, on a appris que les quatre opérateurs téléphoniques ont déjà obtenu chacun un bloc de 50 Mégahertz (MHz). « L’objectif est de répartir les fréquences qui n’ont pas été distribuées lors de cette première phase, soit onze blocs de la bande 10 MHz, proposés à partir de 70 millions d’euros l’unité », note RTL. La vente des fréquences devra rapporter gros au gouvernement. En effet, selon la même source, 2 milliards d’euros devront entrer dans les caisses de l’Etat.

« Les écologistes en colère »

Ces enchères qui devront se tenir ce mardi risquent de susciter l’indignation des écologistes qui, il y a une semaine, ont demandé un moratoire sur la 5G. En effet, dans une tribune publiée ce 12 septembre, les maires de 11 grandes villes de France avaient reproché au gouvernement de n’avoir pas procédé à une consultation publique préalable sur la question.

« Les émissions d’ondes de la 5G s’additionnent à celles des technologies antérieures, 4G, 3G et 2G, ce qui aboutira à une hausse du niveau d’exposition de la population aux ondes. De même, il est urgent de s’interroger sur l’impact sanitaire de la multiplication d’objets hyperconnectés », préviennent-ils.