Une très mauvaise nouvelle pour Emmanuel Macron à seulement quelques mois d’une présidentielle cruciale pour la France. En effet, ce 09 septembre, il a été révélé dans la presse française qu’Agnès Buzyn, ex ministre de la Santé de Macron, actuellement en poste à l’OMS, a été convoquée par la CRJ (Cour de Justice de la République).
Très peu de détails ont été dévoilés concernant cette convocation. Tout ce qu’on sait jusqu’ici est qu’elle est liée à sa gestion de la pandémie qui a été très décriée par une immense majorité des Français. D’ailleurs, quelques semaines avant son départ pour Genève, l’ex ministre de la Santé d’Emmanuel Macron était sous escorte.
Ce vendredi 10 septembre, Agnès Buzyn devra donc se présenter aux juges pour fournir des explications précises sur sa gestion de l’un des plus gros scandales de la politique française. Cependant, derrière cette convocation largement relayée par la presse, il y a un détail qui a été presque omis par tous les médias de l’Hexagone. C’est que de cet événement dépend la survie politique d’Emmanuel Macron.
Il faut dire qu’à Elysée, une attention toute particulière est accordée à cette convocation qui pourrait déboucher sur une mise en examen. L’affaire est d’autant plus critique pour Macron qu’il s’agit de son ex ministre de la Santé, celle qui était aux manettes au tout début d’une pandémie qui a mis le pays à genoux.
Il est important de souligner que les enquêteurs ne ciblent pas Agnès Buzyn dans l’objectif final de nuire à Macron. Mais, dans les faits, la ministre a commis des fautes qui pourrait coûter très cher au plus jeune président de la Vème République. En effet, n’oublions pas qu’en mi-mars, Buzyn avait fait part de son incompréhension que les élections municipales soient maintenues alors que la crise sanitaire était déjà là. Mais, n’oublions non plus qu’en janvier 2020, elle avait minimisé l’importance de commander des masques, arguant que la France était bien préparée pour faire face à une crise sanitaire.
Il est donc évident qu’il y a une faille au niveau de la chaîne de commandement dirigée par Emmanuel Macron, lequel a laissé son premier ministre (Edouard Philippe) organiser la tenue d’une élection en pleine pandémie et lequel n’a pas su résoudre la très sensible question du stock de masques en France. A partir de là, tout est dit. Le gouvernement a fauté.
On pourrait donc s’attendre à ce que l’ex ministre d’Emmanuel Macron soit condamnée par la justice française, ce qui serait un désastre total pour le parti au pouvoir. Le coup serait d’autant plus dur que deux autres poids lourds du gouvernement ont maille à partir avec la justice : Gérard Darmanin, ministre de l’Intérieur, faisait l’objet d’une plainte pour viol et Eric Dupont-Moretti, ministre de la Justice, a été récemment convoqué par la même CJR dans une enquête pour prise illégale d’intérêts.
A 8 mois de la présidentielle prévue en avril 2022, Emmanuel Macron risque gros. Une condamnation de Buzyn pourrait être le début de sa fin politique.