Covid-19 : l’OMS avoue à demi-mot que les vaccins seuls ne peuvent pas stopper la pandémie

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) se montre pessimiste quant à l’efficacité du vaccin face aux nouveaux variants qui émergent. L’organisation internationale (qui avait fait savoir en mai dernier qu’avec 70% de personnes vaccinées dans le monde, on atteindrait une immunité collective) ne croit plus à cette réalité

L’Organisation Mondiale de la Santé a-t-elle jeté l’éponge dans la lutte contre le Covid? Pour le moment, rien ne permet de le dire. Cependant, ses récentes sorties prouvent tout de même que l’institution internationale semble avoir épuisé toutes ses cartouches dans cette guerre contre un virus invisible.

En effet, quelques jours après la déclaration de Mike Ryan, Directeur Exécutif du programme Urgences Sanitaires de l’OMS, que « le virus est là pour rester avec nous », c’est au tour de Hans Kluge, directeur du pôle Europe de l’OMS, de faire part de son pessimisme quant à l’élimination du virus par le vaccin.

« L’OMS appelle à une adaptation graduelle de la stratégie de vaccination »

C’est du moins l’information relayée ce 10 septembre par plusieurs sources dont The Strait Times. En effet, d’après ce média, Hans Kluge a appelé, en marge d’une conférence de presse, à une adaptation graduelle de la stratégie de vaccination compte tenu des nouveaux variants qui pourraient émerger dans un futur proche.

Ainsi, à la question de savoir si l’OMS mise toujours sur les 70% de personnes vaccinées au niveau mondial pour sortir de la crise (comme elle l’affirmait en mai dernier), Hans Kluge rétorque : « je pense que cela nous amène au point où l’objectif d’une vaccination est avant tout d’empêcher les formes graves de la maladie, et la mortalité ».

Et d’ajouter : « si nous considérons que le Covid continuera de muter et restera avec nous, comme la grippe, alors, nous devrions anticiper la façon d’adapter graduellement notre stratégie de vaccination vers une transmission endémique et ainsi réunir des informations précieuses sur l’impact des doses supplémentaires ».