Covid-19 et endettement forcé : la Banque Mondiale et les laboratoires s’allient pour mieux voler l’Afrique

La Banque Mondiale, en partenariat avec les géants pharmaceutiques, annonce un prêt de 12 milliards de dollars aux Etats africains qui souhaitent acheter des vaccins anti-Covid pour leurs populations

Dans cette crise sanitaire qui a déjà mis les plus grandes économies du monde à genoux, certaines puissances et institutions étrangères semblent en profiter pour endetter davantage le continent africain (qui ploie sous une dette de plus de 360 milliards de dollars) afin de mieux le tondre à l’avenir.

En effet, depuis le début de la crise, plusieurs institutions dont l’Union Européenne ont accordé des prêts aux Etats africains. Et l’Europe n’a pas été la seule. La Chine, le Japon et même la Russie ont également procédé de la sorte octroyant des milliards à des Etats totalement en faillite.

« 12 milliards de dollars accordés sous forme de prêt »

Et désormais, c’est au tour de la Banque Mondiale de prendre part à ce jeu pervers. En effet, Lecourrier-du-soir.com a appris ce 1 février du média ModernPolicy.eu que la Banque Mondiale est prête à débourser 12 milliards de dollars aux Etats africains qui en ont besoin pour s’approvisionner en vaccins auprès des laboratoires occidentaux. D’après la source, les 12 milliards seront accordés sous forme de prêt.

Parmi les pays à qui ce prêt pourrait être adressé, figurent le Ghana, le Congo, l’Ethiopie, le Niger, le Mozambique, la Tunisie, l’Eswatini et le Cap-Vert. Toujours d’après la même source, les fonds sont disponibles dès à présent, comme l’a fait savoir David Malpass, PDG de la Banque Mondiale, lors d’une visio-conférence.

« En mettant en place nos programmes de vaccinations, nous travaillons directement avec les gouvernements afin de financer l’achat de doses de vaccins via les laboratoires et COVAX. Concernant le déploiement des vaccins, nous travaillons avec des partenaires tels que l’OMS ou l’UNICEF », a-t-il déclaré, ajoutant que les laboratoires sont impatients de pouvoir collaborer avec les pays au niveau de la logistique.

« Pour conclure, nous invitons les dirigeants africains à accélérer la cadence afin de commander des doses de vaccins pour leurs populations, de profiter des financements que nous et nos partenaires mettons en place. La Banque Mondiale se tient prête à travailler rapidement avec nos clients et partenaires pour répondre aux exigences de la pandémie », martèle David Malpass.