Enlèvement de Ousmane Sonko : au Sénégal, Macky Sall, allié de Macron, recourt à la terreur pour neutraliser ses adversaires

De mal en pis.

En 2012, aucun Sénégalais n’aurait imagé, en se débarrassant de Wade et de sa dynastie pour confier le pouvoir à Macky Sall, que le pays descendrait aussi bas. Hélas, c’est bien le cas.

Douze ans plus tard, cet immense soulagement de voir Wade quitter le pouvoir s’est finalement transformé en une grosse déception et un grand désenchantement suscités par un régime finissant qui ne se gêne plus d’appliquer la politique de la peur dont le but est de plonger les Sénégalais dans la psychose, leur arrachant ainsi toute idée de recourir à la résistance.

En effet, depuis deux ans, la terreur, sciemment utilisée par l’Etat sénégalais pour neutraliser ses détracteurs, est devenue l’arme la plus redoutable du « Macky » pour soumettre et réduire au silence tout opposant. Et hélas, nul n’est épargné. Dans les geôles du Sénégal, croupissent désormais des humoristes, des rappeurs, des politiciens ou de simples activistes dont le seul tort est d’avoir une appréciation de la gestion du pouvoir qui ne convient pas à sa Majesté, le Roi Macky Sall.

Et le traitement inhumain et dégradant réservé à l’opposant numéro 1 du pays devrait faire réagir plus d’un. Il s’agit bien de Ousmane Sonko, adulé par toute une jeunesse et devenu, ces dernières années, le plus grand obstacle à la candidature de Macky Sall à un troisième mandat totalement illégitime et anti-constitutionnel.

En effet, ce 16 février, l’image de son enlèvement musclé par des forces de l’ordre lourdement armées a fait le tour des réseaux sociaux. La scène particulièrement violente restera à jamais gravée dans les mémoires et confirme, une fois de plus, que Macky Sall, allié de Macron en Afrique, compte diriger d’une main de fer un pays à bout qui ne réclame qu’une seule chose : sa chute inconditionnelle.

Ci-dessous l’image de l’enlèvement de l’opposant Ousmane Sonko