Etats-Unis : 48% des Américains veulent désormais que Donald Trump soit destitué

En pleine tourmente avec les services de renseignement à la suite de sa décision très controversée de licencier James Comey, ex patron du FBI, Donald Trump risque d’être destitué avant la fin de son mandat. Au sein de son propre camp et du camp des Démocrates, des voix se sont levées ces derniers jours appelant que le 45ème président américain soit démis de ses fonctions via l’impeachment (la destitution)

L’affrontement entre Donald Trump et les services de renseignement américains pourrait avoir des conséquences très sérieuses sur l’avenir du 45ème président des Etats-Unis. Depuis le licenciement de James Comey, ordonné par Trump, les relations entre le président américain et les services de renseignement sont devenues de plus en plus houleuses.

La question de la destitution de Trump est désormais au cœur des débats. Ce mardi, c’est un sondage de Public Policy Polling qui nous apprend que 48% des Américains sont d’accord pour que le président des Etats-Unis soit destitué, contre 41% que souhaitent que le successeur de Barack Obama soit maintenu à son poste.

« 54% qui jugent que le bilan du président est mauvais »

D’après le sondage, 40% des Américains interrogés saluent le travail de Trump à la tête des Etats-Unis contre 54% qui jugent que le bilan du président est mauvais. 43% des personnes interrogées  estiment que Donald Trump ne finira pas son premier mandat de quatre ans à la tête du pays.

Ce sondage intervient moins d’une semaine après le limogeage de James Comey, ex directeur du FBI qui menait une enquête sur des supposés liens entre l’administration Trump et la Russie. Le limogeage du n°1 du FBI avait suscité une vague de réactions et avait provoqué l’ire des services de renseignement.

L’affaire a pris une nouvelle tournure ce mardi 16 mai après la révélation faite par Washington Post qui accuse Donald Trump d’avoir divulgué des informations top secrètes à la Russie en marge de sa rencontre avec le ministre russe des Affaires étrangères et de l’ambassadeur de la Russie à Washington il y a une semaine.

« La Russie dénonce une campagne contre Trump »

Ce mardi, la Russie a immédiatement réagi suite à la révélation de Washington Post. Moscou dénonce une « campagne contre Trump qui a commencé depuis l’élection présidentielle et qui se poursuit encore ». « Il s’agit là d’une nouvelle tentative de mettre la pression sur la nouvelle administration américaine (…). Nous ne pouvons même pas dire maintenant que les média sont partiaux car ils suivent ouvertement un ordre politique », s’est agacée Maria Zakharova, ministre russe des Affaires étrangères.

La ministre russe accuse Washington Post d’avoir révélé une information « sans fournir aucune preuve ». Ce mardi, Donald Trump, s’exprimant sur Twitter, s’est lui-même défendu d’avoir partagé des informations avec la Russie sur des sujets liés à l’humanitaire, à la sécurité aérienne et au terrorisme.

« Le président Trump n’est pas au-dessus de la loi »

Au milieu de cette tourmente, la destitution de Trump est désormais prise très au sérieux par les autorités politiques américaines. Le média Salon nous a appris que le sénateur républicain, Al Green, de Texas a appelé ouvertement à la destitution du 45ème président des Etats-Unis.

« Le président Trump n’est pas au-dessus de la loi. Il a commis un acte qui mérite l’impeachment (la destitution, NDLR). Traiter cette affaire autrement pousserait certains Américains à perdre tout respect et toute obéissance à l’égard de nos normes sociétales », a fait savoir Al Green. En attendant l’évolution de la situation, l’avenir de Trump à la Maison Blanche devient de plus en plus incertain.

Pour lire le sondage de Public Policy Policy, cliquez ici : Public Policy Polling