Gilets Jaunes : la manif du 12 septembre terrorise l’Elysée, en privé, Macron et le pouvoir craignent le pire

La grande manif prévue ce 12 septembre par les Gilets Jaunes hante le gouvernement qui a peur qu’elle ne secoue le pays tout entier, comme ce fut le cas il y a deux ans, d’après Valeurs Actuelles qui cite Le Parisien

La manifestation Gilets Jaunes prévue ce 12 septembre hante Emmanuel Macron et ses proches. Et à l’Elysée, on ne dort plus. C’est la révélation faite par Le Parisien et reprise il y a quelques heures par Valeurs Actuelles. En effet, selon les deux sources, au plus haut sommet de l’Etat, on craint sérieusement un retour explosif du mouvement.

Dans l’entourage de Macron, on craint surtout que les conséquences de la crise sanitaire plongent la France dans une véritable crise économique qui, inévitablement, fera monter la colère jaune. « Cette crise sanitaire va devenir une crise économique qui se transformera à tous les coups en crise sociale », confie un Macroniste cité par Valeurs Actuelles.

« Des licenciements à la pelle »

Cette crainte est d’autant plus fondée que le PIB français vient de connaître une chute de 13,8%. Pendant ce temps, le taux de chômage s’établit à 7,1%, une baisse certes mais qui risque d’être de courte durée car d’après l’Insee, le chômage va inévitablement progressé dans les prochaine semaines.

Il convient de souligner que depuis le début de la crise, les suppressions d’emplois se sont accélérées en France. Ainsi, chez Accenture, 25 000 postes devront sauter. Il y a deux jours, le 27 août, Figéac Aero, sous-traitant lotois, a annoncé la fermeture de 320 postes. A Besançon, le bijoutier Maty fera disparaître 54 postes, chez Air France, 1 000 emplois disparaîtront, chez Accord, un millier d’emplois devront disparaître, à Angers, le constructeur Scania a prévu de supprimer 5 000 postes et la liste s’allonge.

« La braise est bien chaude »

Face à une telle situation, l’Elysée est conscient que le pays pourrait bien s’embraser dans un futur proche. Et au sein du gouvernement, on tremble. « Si l’épidémie continue, après on fait quoi? La France peut-elle se permettre de dépenser des centaines de milliards indéfiniment pour soutenir des secteurs à bout de souffle », s’inquiète un membre du gouvernement.

L’inquiétude du pouvoir en place est d’autant plus grande que les meneurs du mouvement Gilets Jaunes, soutenus par plusieurs artistes dont Jean-Marie Bigard, s’attendent à un 12 septembre exceptionnel. « La braise est bien chaude », prévient Jérôme Rodrigues, interrogé il y a quelques jours dans la presse.