Hausse du prix du gaz : si les Gilets Jaunes déclenchent une nouvelle révolte sociale, Macron est foutu

Une violente révolte sociale est en train de couver en France. Et si jamais elle explose, elle peut faire très mal.

A 6 mois de la présidentielle 2022 prévue en avril prochain, Emmanuel Macron et son gouvernement ont intérêt à surveiller leurs arrières car cette virulente colère qui gronde sera certainement l’étincelle qui embrasera tout le pays.

En effet, en pleine crise politico-sociale marquée par une forte opposition au Pass Sanitaire, une nouvelle menace vient s’ajouter à cette crispation sociale. Et ce, à seulement quelques mois de la présidentielle la plus importante de l’Histoire de la Vème République. Cette menace n’est autre que le retour du mouvement Gilets Jaunes que l’on croyait pourtant mort et enterré.

Avant d’aller plus loin dans l’analyse de la situation actuelle, il serait intéressant de planter le décor afin de comprendre ce qui se joue réellement en ce début d’hiver, période où tout sujet relatif au gaz et à l’électricité suscite, très vite, chez le citoyen lambda, un intérêt tout particulier.

En effet, il y a lieu de s’inquiéter qu’en France, en 2021, cette période pré-hivernale nous replonge hélas dans les heures les plus sombres de novembre 2018, date à laquelle pour une insignifiante hausse de la taxe carbone (qui devait passer de 44,60 euros à 55 euros la tonne au 1er janvier), une colère sociale d’une rare violence a mis le pays à feu et à sang, menaçant sérieusement de faire tomber Emmanuel Macron.

Nul besoin de revenir sur ces événements extrêmement virulents dont les archives (articles de presse, vidéos…) resteront à jamais gravées dans les annales de l’Histoire. Pour calmer la révolte, il a fallu une volte-face d’Emmanuel Macron qui annulera la taxe le 5 décembre 2018. Cependant, une telle capitulation n’aura rien changé, tant la colère du peuple envers le plus jeune président de la Vème République semblait avoir atteint son paroxysme.

Pour briser le mouvement, il a fallu déclencher une redoutable opération de propagande médiatique anti-Gilets Jaunes qui a fini par porter ses fruits. Mission accomplie : quelques semaines après l’annulation de la taxe carbone, le mouvement Gilets Jaunes, très diabolisé par les médias, avait déjà perdu la bataille et l’arrestation de ses leaders mettra fin à une révolution à laquelle la France n’avait pas eu droit depuis mai 1968.

Mais, trois ans plus tard, profitant du contexte social qui lui est très favorable, le mouvement semble retomber sur ses pattes et l’histoire pourrait bien se répéter. En effet, depuis bientôt deux semaines, la rumeur sur une hausse du prix du gaz alimente la chronique. La rumeur est d’autant plus fondée que le 30 septembre dernier, Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, avait annoncé une augmentation du prix du gaz de 15% au 1er novembre.

Le même jour, Jean Castex s’est dépêché d’éteindre le feu afin d’éviter que la déclaration de la ministre ne déclenche une nouvelle révolte sociale. “Nous mettons en place un bouclier tarifaire. Concrètement, pendant tout l’hiver prochain, le tarif de gaz ne dépassera jamais le niveau d’octobre 2021. La facture de chauffage des Français aurait dû augmenter de 30% : cela n’arrivera pas”, avait-il affirmé.

Mais, tout laisse à croire que ses propos sont tombés dans l’oreille d’un sourd. Car, ce mercredi, sur les réseaux sociaux, un hashtag dénommé « GiletsJaunesSaison2 » a été largement utilisé par les internautes qui, pour la plupart, évoquant la hausse du prix du gaz, ont ouvertement appelé à descendre dans les rues.

Pour l’instant, la révolte n’est que virtuelle et ne représente aucune menace pour le pouvoir actuel. Cependant, dans un contexte de crise sociale marquée par une crise sanitaire qui a plongé le pays dans un marasme économique sans précédent, tous les scenarii doivent être pris en compte par le gouvernement.

Un retour des Gilets Jaunes est donc bien possible. Et si ce scénario venait à se réaliser, la révolte serait sans aucun doute plus virulente que celle connue en novembre 2018. En conséquence, Macron est averti. Il a tout intérêt à prêter oreille à cette grogne populaire qui couve. Car, c’est là que se joue son avenir politique.