La leçon de Poutine aux Américains : « vous avez voulu civiliser les Afghans et cela a fini en tragédie et en échec »

Vladimir Poutine dénonce la « mission civilisatrice » des Etats-Unis en Afghanistan qui s’est soldée sur une défaite totale de ces derniers

La Russie ne cache pas sa colère à la suite du chaos provoqué par le retrait des troupes américaines d’Afghanistan. En tout cas, ce mercredi, Vladimir Poutine, président de ce pays, n’a pas mâché ses mots et a lancé des piques au président Biden lors d’une rencontre avec des élèves, rapportée par l’agence de presse russe, Tass.

Le président russe fustige la gestion de la crise afghane et dénonce une politique américaine qui, selon lui, s’apparente plutôt à une mission civilisatrice. Sur ce, il dira : « pendant vingt ans, les troupes américaines étaient présentes sur ce territoire et pendant vingt ans, ils ont tenté (et on peut le dire sans heurter les sensibilités de personne) de ‘civiliser’ les populations vivant là-bas », a-t-il fait remarquer.

« Le résultat est zéro, pour ne pas dire nul »

Et d’ajouter : « ils ont essayé d’y introduire leurs normes et leurs standards de vie au sens le plus large du terme, y compris même l’organisation politique de la société. Cela a fini en tragédies et en pertes à la fois pour ce qui en sont les responsables, les Etats-Unis, mais aussi pour les populations qui vivent sur ce territoire afghan. Le résultat est zéro, pour ne pas dire nul ». Face à la presse, le président russe sermonne les Etats-Unis. « Il est important de respecter leurs traditions. On doit comprendre que rien ne doit être imposé à des peuples ».

Il convient de préciser que ce n’est pas la première fois que Vladimir Poutine se prononce sur la situation en Afghanistan. En effet, ce 22 août, lors d’une interview accordée à la même agence de presse, il avait catégoriquement refusé l’idée d’accueillir des réfugiés afghans sur son sol, évoquant des raisons sécuritaires. “Nous ne voulons pas de militants déguisés en réfugiés en Russie”, avait-il clairement martelé, avant d’ajouter : “la Russie n’a pas besoin de ses éléments sur son territoire, ni en provenance d’Afghanistan, ni d’ailleurs ».