La Russie prévoit une amende de 82 200 dollars aux personnes qui promeuvent l’homosexualité chez les enfants russes

La Russie vient de durcir les sanctions contre toute personne ou entreprise faisant la promotion de l’homosexualité dans ce pays

La Russie passe à la vitesse supérieure dans sa guerre contre la propagande pro-LGBTQ. En effet, après avoir annoncé une lourde sanction de 6 500 euros il y a toute juste un mois, la Duma (chambre basse du parlement russe) vient de durcir les amendes pour décourager toute entité tentant de promouvoir la cause LGBTQ dans ce pays.

C’est du moins l’information que Lecourrier-du-soir.com a obtenue ce 21 novembre de l’agence de presse russe Tass. A en croire cette source, la chambre basse a demandé au Parlement d’approuver la seconde lecture d’un projet de loi criminalisant la propagande pro-LGBT.

Et les amendes risquent d’être très salées. En effet, d’après l’agence de presse Tass, une sanction de 65 800 dollars est prévue pour les personnes qui promeuvent cette propagande chez les adultes et 82 200 dollars contre celles et ceux qui seraient tentés de la promouvoir chez les enfants.

Pour les personnes faisant la promotion de la pédophilie, une amende de 164 500 dollars leur sera infligée. Et ce n’est pas tout. La Russie prévient que dans certains cas, des entreprises pro-LGBT seront sommées de suspendre leurs activités pour une durée de 90 jours (3 mois) et des personnes condamnées pour propagande pro-LGBT pourraient être expulsées du pays.

Pour rappel, cette décision avait été annoncée par les autorités russes en juillet dernier en pleine guerre contre l’Occident sur fond d’invasion russe en Ukraine. Et elle (la décision) avait été soutenue par des personnalités proches de Vladimir Poutine, dont Alexander Khinshtein, président du Comité en charge de la communication et des Technologies du Parlement russe.

“Je soutiens totalement cette initiative lancée par Vyacheslav Volodin, speaker du Parlement russe, d’interdire la propagande des valeurs non-traditionnelles”, avait-il fait savoir, ajoutant que le Parlement a d’ailleurs commencé à travailler sur des initiatives similaires.

Pour Alexander Khinshtein, il s’agira d’interdire la propagande pro-LGBT aux citoyens russes de tout âge, dans les médias, sur internet, sur les réseaux sociaux mais aussi dans les films diffusés sur les chaînes russes. Pour ce faire, les députés envisagent de faire voter un projet de loi pour punir sévèrement toute promotion de l’homosexualité en Russie.

Il est tout de même important de souligner que ce n’est pas la première fois que la Russie s’en prend au mouvement LGBT. En effet, en 2019, en marge du sommet du G20 organisé au Japon, Vladimir Poutine, président de la Russie, s’était prononcé contre l’idéologie libérale qui, selon lui, est obsolète.

“L’idée libérale présuppose que rien ne doit être fait. Les migrants peuvent tuer, piller et violer en toute impunité parce que leurs droits en tant que migrants doivent être protégés. Quels droits ont-ils ? Tout crime doit trouver une punition », dit Vladimir Poutine. Et d’ajouter : “donc, l’idée libérale est devenue obsolète. Elle est entrée en guerre avec les intérêts d’une écrasante majorité de la population (les peuples, ndlr)”.

Sur la question liée au mouvement LGBT, Poutine assure que son pays n’est pas homophobe tout en précisant que la volonté occidentale d’embrasser l’homosexualité et la question des genres lui paraît exagérée. Pour le président russe, on ne peut se passer des valeurs traditionnelles.

“Les valeurs traditionnelles sont plus stables et plus importantes pour des millions de personnes que cette idée libérale qui, selon moi, est en train de cesser d’exister”, martèle-t-il. En marge de ce sommet, le président russe était allé jusqu’à accuser l’Occident de vouloir tuer l’église catholique.