Les Etats-Unis mettent la pression sur le Mali et exigent des élections démocratiques dans 18 mois

Les Etats-Unis mettent la pression sur le nouveau gouvernement malien et lui demandent de tenir des élections dans les 18 mois qui viennent 

En faisant tomber IBK (Ibrahim Boubakar Keïta) le 18 août dernier, l’armée malienne ne s’attendait pas à subir une pression aussi forte de la part de l’Occident qui lui demande de procéder dans les plus brefs délais à une transition civile et de retourner dans les casernes.

Telle fut la recommandation de la France faite le 30 août dernier par Florence Parly, actuelle ministre française de la Défense qui, sur le plateau d’Europe 1, exigeait de l’armée malienne qu’elle quitte le pouvoir « le plus rapidement possible ». Cette même recommandation est désormais formulée par les Etats-Unis qui demande au nouveau gouvernement de tenir des élections démocratiques dans les 18 mois à venir.

En effet, dans un communiqué de presse rendu public ce 3 octobre et intégralement lu par Lecourrier-du-soir.com, l’ambassade américaine à Bamako n’a pas mâché ses mots. « Nous exigeons du gouvernement de Transition qu’il tienne ses engagements à l’endroit de la CEDEAO en organisant des élections dans un délai de 18 mois », pouvait-on lire.

« La France et les USA craignent la présence chinoise et russe au Sahel »

Et d’ajouter : « ce sera important pour le gouvernement de Transition de tenir ses engagements vis-à-vis du peuple malien de renforcer la gouvernance, de lutter contre la corruption, de procéder à des réformes électorales et de mettre en application l’Accord de 2015 sur la Paix et la Réconciliation au Mali ».

Il convient de rappeler que les Etats-Unis et la France restent particulièrement préoccupés par la situation au Mali car, au fond, ces deux puissances craignent que le Sahel, très riche en ressources naturelles, ne tombent sous le contrôle de la Russie et de la Chine. Depuis la chute d’IBK, ils sont en train de mettre une énorme pression sur les autorités politiques maliennes afin qu’elles restaurent un pouvoir civil, ce qui leur permettra sans doute de continuer à mener leurs opérations de lutte contre le terrorisme dans cette partie d’Afrique.