Passage en force : après le 49.3, LREM refuse une commission d’enquête sur la réforme des retraites

La Commission des Affaires sociales de l’Assemblée, contrôlée par LREM, a refusé la commission d’enquête réclamée par  l’opposition sur l’impact de la réforme des retraites. Une décision qui plonge l’opposition dans une immense colère

Le gouvernement a procédé à un passage en force samedi dernier en appliquant le très redoutable article 49.3 (Article 49, Alinéa 3) de la Constitution française. Et ceux qui avaient prévu un nouveau passage en force ne s’étaient pas trompés et ceux qui s’est passé au Parlement ce mercredi le confirme.

En effet, ce mercredi, la Commission des Affaires sociales de l’Assemblée a refusé une commission d’enquête parlementaire sur l’impact de la réforme des retraites. D’après Le Monde, cette commission réclamée par des députés socialistes a été rejetée lors d’un vote à bulletin secret : 23 pour et 35 contre.

« LREM, c’est le 49.3 permanent »

L’étude en question cherchait à vérifier « la sincérité, l’exhaustivité et l’exactitude » de la réforme. Mais, la Commission des Affaires sociales dominée par les députés LREM en a décidé autrement. Elle a tout bonnement refusé la mise en place de cette commission d’enquête.

Une décision qui met en colère les députés socialistes, dont Boris Vallaud. Sur son compte Twitter, il ne décolère pas. « La force du nombre des députés En Marche a fait obstacle à la force du droit. Le parlement a pu enquêter en continu sur l’usage par le gouvernement de l’état d’urgence mais il ne pourrait pas enquêter sur l’étude d’impact », a-t-il dénoncé.

Le chef de file du Parti Socialiste, Olivier Faure, parle ouvertement d’une censure. « LREM censure l’opposition en interdisant la création d’une commission d’enquête sur l’étude d’impact du projet de loi retraites demandées par les socialistes. La vérité fait peur. LREM, c’est le 49.3 permanent », a-t-il réagi ce mercredi.