Règlement de compte au sommet de l’Etat : Paris veut la chute de Raoult et sa tête va tomber, c’est inévitable!

Didier Raoult pourrait devenir une victime de la quatrième vague. Et c’est une certitude presque totale. En effet, l’infectiologue marseillais, devenu très célèbre depuis l’avènement du Covid-19 en mars 2020, se bat pour sa survie au sein de l’IHU Méditerranée Infection de Marseille qu’il a créé et piloté depuis 2011.

Que se passe-t-il réellement? Depuis, 24 heures, les rumeurs vont bon train et les spéculations gagnent du terrain sur les réseaux sociaux où, depuis ce 18 août, un hashtag « TouchePasARaoult » est largement utilisé par ses sympathisants mais aussi ses détracteurs pour commenter la guerre fratricide qui l’oppose à ses pairs.

Le problème est celui-ci : Didier Raoult vient d’avoir 69 ans, l’âge de cessation obligatoire d’activité. « Au 31 août 2021, rattrapé par la retraite, Didier Raoult, ne sera plus professeur des universités-praticien hospitalier (PU-PH) au sein d’Aix-Marseille Université et des Hôpitaux universitaires de Marseille », nous a d’ailleurs appris le journal Le Monde.

Pourtant, l’intéressé a bien formulé sa volonté de rester encore à la tête de son institut, à travers une demande de cumul emploi-retraite. Mais, d’après Le Monde, l’Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM), dirigé par François Crémieux, ne compte pas lui accorder un avis favorable.

« Se débarrasser de Raoult, et très vite »

Il convient de rappeler que François Crémieux a récemment été nommé directeur de l’AP-HM après le refus de la candidature de Jérôme Salomon à ce poste par les élus de Marseille. Désormais, à Marseille, c’est François Crémieux, fraîchement débarqué de Paris, qui est aux manettes. Et apparemment, Raoult ne trouve pas grâce à ses yeux.

D’ailleurs, évoquant le départ de Raoult, ses propos sont sans détour : « Il y a un besoin de tourner une page et d’organiser l’avenir de l’IHU pour les vingt ans à venir. Il faut aller vite, lancer le processus à l’automne pour aboutir entre la fin de l’année et le début 2022. Nous sommes en pleine pandémie mondiale, et nous avons besoin de cet institut, qui est un formidable outil, et de ses chercheurs », explique-t-il. Plus loin, il dira : « Il (Raoult) pourrait rester en poste mais il n’est pas raisonnable que l’IHU soit dirigé par quelqu’un qui n’est plus ni praticien hospitalier ni universitaire ». 

« Mettre Raoult hors d’état de nuire à tout prix »

Mais, le problème de l’infectiologue marseillais de 69 ans, c’est qu’il semble ne pas trouver grâce non plus aux yeux d’une autre personnalité, Jean-Luc Jouve, président de la commission médicale d’établissement (CME). « La commission médicale de l’AP-HM ne voit pas d’objet à prolonger Didier Raoult, ne serait-ce que pour deux journées et demie par semaine, comme il le demande. Il y a largement les équipes nécessaires, à l’IHU, pour que son départ soit comblé », a-t-il fait savoir.

Leurs propos laissent entendre clairement qu’il y a une volonté de se débarrasser d’un infectiologue controversé, accusé, ces derniers mois, d’être le mentor des anti-vax. En effet, d’après Le Monde, François Crémieux souhaite la diffusion rapide d’un appel d’offres international afin de recruter : « un chercheur ou une chercheuse, légitime, charismatique et reconnu(e) par ses pairs dans le domaine des maladies infectieuses ».

« La position de Raoult sur le vaccin scandalise ses pairs »

Il est donc évident que les récentes positions de Raoult sur la pandémie lui ont coûté très cher. Par exemple, sur la question de la vaccination, ses pairs jugent que sa position est « scandaleuse ». « La position de l’IHU sur le vaccin est scandaleuse et inacceptable », s’insurge le cardiologue Frédéric Collart, représentant du conseil départemental au conseil d’administration de l’IHU.

François Crémieux, nouvel homme fort de l’AP-HM, cherche-t-il à soumettre le professeur Raoult? Difficile de répondre à cette question pour l’heure. Mais, d’après Le Monde, « il (Crémieux) a proposé au patron de l’IHU de signer un communiqué commun sur l’importance de la vaccination, essuyant un refus du professeur ».

« Une purge organisée par l’Etat? »

Le jugement que le nouveau directeur porte sur l’IHU est assez révélateur de cette guerre tacite qui oppose Raoult à ses pairs. « Que ce soit délibéré ou pas, l’Institut est devenu la caution scientifique du discours anti-vaccin, anti-passe et nourrit la sphère complotiste. C’est une difficulté à laquelle il faut mettre un terme », a-t-il tranché.

La volonté de se séparer de Didier Raoult est donc évidente et son départ est une certitude totale malgré le fort soutien que le professeur a reçu sur les réseaux sociaux ces dernières heures, notamment sur Twitter. En effet, ces dernières heures, plusieurs personnalités politiques ont fait part de leur indignation et qualifient le départ de Raoult de « purge ».