Révélation du média américain New Yorker : voici la guerre Macron vs Valls pour « éliminer » Hollande

Un article du média américain, The New Yorker, révèle les dessous d’une guerre politique sans précédent entre Emmanuel Macron et Manuel Valls au moment où François Hollande frôlait la mort politique

Les rapports entre Emmanuel Macron et Manuel Valls n’ont jamais été au beau fixe. Les Français le savent. Alors qu’ils étaient même tous deux ministres de François Hollande, on sentait cette relation assez tendue entre deux personnalités que tout sépare. S’il y a un point commun entre Valls et Macron, c’est leur haine viscérale contre l’extrême-droite.

Pour comprendre ce climat de guerre sans merci entre l’ex premier ministre et l’ex ministre de l’Economie de François Hollande, il serait utile de jeter un coup d’œil sur un article publié par le média américain The New Yorker afin de comprendre comment les deux ministres d’un gouvernement ont appris, en un laps de temps très court, à se détester autant.

« Une guerre au plus haut sommet de l’Etat »

En effet, dans un article paru ce 24 juin et intitulé « Emmanuel Macron peut-il bloquer la marée populiste ? », la journaliste américaine, Laurent Collins, a fait des révélations de taille. Des révélations, jusqu’ici, jamais faites par un média français. Au cœur du pouvoir Hollande, deux prétendants au trône se sont livrés une guerre sans merci.

Dans son article, Laurent Collins a évoqué plusieurs anecdotes, mais celle liée à la guerre Macron-Valls est digne d’un film de Hollywood. On est en septembre 2016, François Hollande limoge son ministre de l’Economie. Hollande et son premier ministre, Manuel Valls, doivent très vite trouver un remplaçant dans un contexte difficile marqué par une grogne populaire.

« Il doit rester technicien »

Pour comprendre ce qui s’est réellement passé, la journaliste interroge Jacques Attali, un des témoins de cette guerre. Ce dernier livre une confidence qui restera à jamais gravée dans les mémoires. « Deux, trois personnes ont été approchées, mais elles ont refusé. Ils devaient trouver quelqu’un d’autre dans une demie heure », confie Attali.

Finalement, Hollande et son premier ministre en trouvent un : Emmanuel Macron. Toutefois, les ennuis commencent très vite entre Valls et Macron. « Deux jours plus tard, Valls m’appelle et me dit : ‘s’il vous plait, dites à votre ami qu’il n’est qu’un technicien et qu’il doit rester technicien’ », raconte Attali.

« Le 49.3 qui crée la guerre »

La guerre entre Macron et Valls ira plus loin lorsque Valls évoqua le recours au 49.3 pour faire passer la loi du travail au parlement. Une décision qui n’a, selon la journaliste, jamais été comprise par les partisans de Macron qui la trouvait inutile d’autant plus que Macron avait déjà la confiance du parlement.

Réagissant à cette confrontation directe (sur la loi du Travail) avec son ministre de l’Economie, Manuel Valls dira : « l’équipe de Macron voulait avoir une histoire contre moi. Donc, ils ont dit que je voulais le 49.3 parce que j’étais jaloux de lui », regrette l’ex premier ministre, Manuel Valls.

« J’espère que tu me soutiendras pour ma prochaine élection »

Le véritable divorce entre les deux hommes arriva finalement en avril 2016 lorsque Macron a annoncé le lancement de son parti politique à Amiens. Si François Hollande n’y voyait aucun inconvénient, pour Manuel Valls, c’était tout simplement inacceptable. « J’étais premier ministre et j’avais un ministre qui préparait la campagne présidentielle », confie Valls qui n’a pas voulu se prononcer sur la question de savoir s’il voulait devenir président.

Cependant, la partie la plus drôle de l’histoire est que François Hollande, s’il n’a pas voulu barrer la route à Macron, voyait en son ex ministre de l’Economie une véritable menace pour sa réélection. En effet, selon Jacques Attali, une fois l’annonce de la candidature de Macron faite, Hollande est venu lui dire (à Attali) : « j’espère que tu me soutiendras pour ma prochaine élection ».

Pour lire l’article intégral dans sa version originale, cliquez ici : The New Yorker