Variole du singe : étonnante réaction d’un expert africain : « c’est bizarre qu’un virus disparu il y a 40 ans apparaisse brusquement »

Alors que la science n’a pas encore réussi à neutraliser totalement le Covid, voici qu’une nouvelle épidémie menace le monde et pourrait, si rien n’est fait, nous plonger dans une nouvelle pandémie pire que celle connue en 2020. En effet, l’apparition subite de quelques cas de variole du singe dans le monde commencent à faire trembler les gouvernements occidentaux, lesquels ont déjà commandé des milliers de doses de vaccins pour y faire face.

Les Etats-Unis ont déjà débloqué 119 millions de dollars pour vacciner 13 millions de personnes. En Allemagne, 40 000 doses ont été commandées. En Grande-Bretagne, le gouvernement annonce avoir commandé 20 000 doses. En Belgique, 1 250 doses ont été commandée. Et l’Espagne où sont apparus les premiers cas dit avoir commandé des milliers de doses, mais refuse catégoriquement de dévoiler le montant du deal passé avec le laboratoire Bavarian Nordic, basé au Danemark.

Si, pour le moment, aucune information n’est encore disponible sur l’origine de la variole du singe, les rumeurs vont bon train. Pour certains, il serait propagé par les rapports sexuels entre personnes de même sexe. Pour d’autres, par le contact entre l’homme et les animaux.

En tout cas, si jusqu’ici aucune des deux thèses semble avoir convaincu, les scientifiques africains restent bouche-bée et se disent surpris par l’apparition brusque d’un virus qu’ils n’avaient plus vu sur le continent depuis 40 ans. C’est en tout cas l’avis de Chikwe Ihekweazu, ex directeur du CDC Nigeria.

En effet, interrogé par le média Statnews.com, il n’a pas mâché ses mots. Il déplore l’absence de volonté (de la part de l’Occident, ndlr) de coopérer avec le Nigeria lorsque les premiers cas ont émergé dans ce pays en 2017. « Il n’y a pas eu beaucoup d’intérêts à soutenir cet effort malheureusement », dénonce-t-il.

Pire, Chikwe Ihekweazu exprime son incompréhension totale face à l’apparition subite de centaine de cas dans un continent où la variole du singe avait pourtant été totalement vaincue. « Lorsque nous avons vu émerger les premiers cas au Nigeria en 2017, des cas sortis de nulle part, nous étions tous très surpris. En quelque sorte, c’est à la hauteur de la surprise ressentie aujourd’hui dans le monde. Tout d’un coup, de nulle part, nous avons enregistré une pléthore de cas au Delta du Niger et dans le Sud du Nigeria. C’est assez surprenant de voir qu’un virus que nous n’avions plus vu ces 40 dernières années au Nigeria apparaisse soudainement et apparaisse dans plusieurs endroits au même moment », s’étonne-t-il.

Il serait intéressant de souligner qu’au Nigeria, en 2017, plus de 240 cas confirmés de variole du singe ont été détectés. Mais, comme par hasard, ils n’ont jamais intéressé la presse internationale qui, pourtant, en 2020, a mis en place une véritable stratégie de la peur pour faire accepter aux peuples les mesures liberticides (obligation de port du masque, confinement, interdiction de rassemblement, fermeture des parlements, des établissements scolaires, boîtes de nuit…) édictées par les dirigeants pour lutter contre le Covid.

Face à cette situation, la vraie question à se poser est celle de savoir si nous ne sommes pas en train d’assister à la prophétie de Bill Gates qui, en février 2017, en marge d’un sommet sur la sécurité qui se déroulait à Berlin, nous avait prévenus en ces termes : « que cela se produise par un phénomène naturel ou par le terrorisme, les épidémiologistes prédisent qu’un microbe pathogène aéroporté pourrait tuer plus de 30 millions de personnes en moins d’une année. Et ils disent que c’est fort probable que cela se produise dans les 10 ou 15 prochaines années ».

S’adressant à son audience, Bill Gates tentait de calmer les esprits, rappelant qu’un phénomène pareil s’était déjà produit dans le passé. « C’est dur de penser à une catastrophe de cette ampleur, mais cela s’est passé il n’y a pas si longtemps que cela. En 1918, une grippe particulièrement virulente et mortelle avait tué entre 50 millions et 100 millions de personnes », disait-il.

Et d’ajouter : « vous vous demandez certainement si ces catastrophes existent. Le fait qu’une pandémie mondiale ne s’est pas produite ces dernières années ne voudrait pas dire qu’une pandémie mortelle ne se produira pas. Même si la prochaine pandémie n’aura pas l’ampleur de celle de 1918, il serait sage que nous envisagions le bouleversement social et économique qui s’ensuivrait si quelque chose comme Ebola faisait son chemin vers les grandes villes ».

Pour Bill Gates, la communauté internationale doit se préparer à faire face aux épidémies de la même manière que l’armée se prépare à la guerre. Toutefois, le patron de Microsoft estime que la nouvelle technologie peut permettre d’éviter ce nombre de morts à très grande échelle.

« La bonne nouvelle est qu’avec l’avancée de la biotechnologie, de nouveaux vaccins et médicaments peuvent empêcher que des épidémies se propagent sans contrôle. Je reste optimiste que dans une décennie, nous nous préparerons beaucoup mieux pour faire face  à une épidémie mortelle si nous consacrons une fraction de notre revenu à la défense et à des armes pouvant permettre de combattre les épidémies », souligne-t-il.

Il n’aura fallu que trois années seulement pour que le temps donne raison au milliardaire américain. Nous avons eu le Covid en 2020 et en 2022, la variole du singe est en train de frapper à nos portes. Il ne reste plus qu’à espérer que la science qui a déjà fait ses preuves puisse nous délivrer!