Viktor Orban, premier ministre hongrois, prévient : « sans le gaz russe, l’économie de la Hongrie s’arrêterait »

Viktor Orban, premier ministre de la Hongrie, a prévenu l’Union Européenne que sans le gaz russe, l’économie de son pays s’arrêterait 

La décision de ne plus recourir au gaz russe risque de plonger l’Union Européenne dans une crise politico-sociale sans précédent. En tout cas, si aux Etats-Unis, Joe Biden a officialisé l’arrêt de l’importation du gaz et pétrole russes, cela risque d’être très compliqué pour les pays d’Europe très dépendants de Moscou.

D’ailleurs, il y a deux jours, l’Allemagne dont 55% du gaz vient de la Russie a annoncé son refus d’arrêter d’acheter du gaz russe et un autre pays européen est en train de suivre les traces de Berlin. Ce pays n’est autre que la Hongrie dont le premier ministre, Viktor Orban, a mis en garde les dirigeants européens des risques de se passer du gaz russe.

C’est du moins l’information que Lecourrier-du-soir.com a obtenue ce 09 mars de l’agence de russe, Tass qui parle d’une visio-conférence entre Charles Michel, président du Conseil Européen et Viktor Orban. Au cours de leur échange, l’homme fort d’Hongrie a clairement fait savoir que sans le gaz russe, c’est l’effondrement de l’économie de son pays.

« Nous devons prendre en compte le fait que la plupart de nos importations en pétrole et gaz proviennent de la Russie. 90% des foyers en Hongrie se réchauffent avec du gaz russe », a-t-il déclaré, ajoutant que sans ce précieux gaz russe, l’économie hongroise s’arrêterait du jour au lendemain.

Rappelons qu’il y a deux jours, le chancelier allemand, Olaf Scholz, a fait part de son opposition à tout embargo sur le gaz russe dans un communiqué consulté par notre média. “L’Europe a délibérément décidé de se passer du gaz russe, conséquence des sanctions contre la Russie”, a-t-il écrit.

Et de poursuivre : “(…) en ce moment, les livraisons de gaz vers l’Europe pour le chauffage, l’électricité et les industries ne peuvent être assurées autrement. C’est donc pour cette raison que nous avons pris une décision consciente de notre part afin d’assurer la poursuite des activités des entreprises en se basant sur la gaz russe”.