Violences policières : « il faut parfois utiliser la force pour ramener l’ordre », dit Edouard Philippe

Edouard Philippe a tenu à clarifier ses propos concernant l’usage de la force de la part de la police après son passage au 20H de France 2 ce dimanche

Une déclaration qui risque de jeter de l’huile sur le feu. Lors de son passage sur le plateau de France 2, Edouard Philippe, sans vouloir verser dans la provocation, a fait une déclaration qui risque de lui coûter très cher lorsqu’il a été interpelé sur l’épineuse question des violences policières.

Sur ces violences qui ont été largement dénoncées depuis la crise des Gilets Jaunes, la position du premier ministre est claire : l’usage disproportionnée est à dénoncer. Cependant, selon Edouard Philippe, l’usage de la force est parfois nécessaire. « Il faut parfois utiliser la force pour ramener l’ordre, et il ne faut pas en avoir peur. Les policiers, c’est aussi des gardiens de la paix, et ils ont une mission qui est redoutablement difficile, il faut avoir un soutien, une confiance, une solidarité vis-à-vis d’eux », a-t-il déclaré.

« Il faut parfois utiliser la force pour ramener l’ordre »

Pour couper court à toute polémique sur cette déclaration qui pourrait être mal interprétée par l’opposition, le premier ministre a tenu à apporter des précisions depuis son compte twitter officiel. En effet, dans un twitte posté juste après son intervention sur la 2, on pouvait lire : « Il faut parfois utiliser la force pour ramener l’ordre. Mais, quand il en est fait un usage disproportionné, alors il doit y avoir enquête, et sanction le cas échéant. Donc exigence totale, mais solidarité et confiance envers nos forces de l’ordre ».

Les propos d’Edouard Philippe n’ont pas suscité une vive polémique mais ils interviennent dans un contexte très tendu marqué par une violence policière qui inquiète de plus en plus. Il y a quelques jours, la mort du jeune livreur Cédric Chouviat lors d’un contrôle de police qui a mal tourné a provoqué une onde de choc dans le pays et a sérieusement remis en cause la confiance entre policiers et citoyens civils.