Affaire Ferrand, Sarnez, MoDem : ces nouveaux scandales qui secouent le gouvernement Macron

Alors que François Bayrou vient d’annoncer une loi de moralisation de la vie politique, une affaire secoue sa formation politique, le MoDem. Il s’agit en effet du témoignage d’un ex employé du parti qui a contesté la réalité de son emploi dans un courrier adressé au Procureur de Paris. Un énième scandale qui touche le nouveau gouvernement

A peine arrivé au pouvoir, Emmanuel Macron devra composer avec un gouvernement fragilisé par une série de scandales. Moins d’un mois après l’affaire Ferrand qui continue de diviser la classe politique française, un nouveau scandale vient ternir l’image du nouveau gouvernement.

Ce mercredi, un ex employé du MoDem (Mouvement Démocratique) a contesté la réalité de son emploi comme assistant parlementaire auprès de Jean-Luc Bennahmias, ancien eurodéputé. Le témoignage de l’employé dont l’identité n’est pas encore précisée par la justice a été fait dans un courrier que ce dernier a adressé au bureau du Procureur de Paris.

« Il y a derrière tout ça quelque chose de très politique »

Dans son courrier, il parle d’une embauche en 2010 comme salarié du parti, mais avec un contrat assorti d’une seconde mission : collaborateur à temps partiel de Jean-Luc Bennahmias. Dans son témoignage, l’auteur affirme n’avoir jamais mis les pieds dans la circonscription de Bennahmias ou au parlement européen. L’ex employait affirme avoir été partiellement payé par Bruxelles qui lui demandait d’envoyer sa signature manuscrite par mail.

Les révélations aussitôt faites, Jean-Luc Bennahmias a immédiatement réagi. Il dénonce une manœuvre politique. « Il travaillait pour moi à temps partiel, il s’occupait du site web du MoDem, il avait comme fonction de répercuter sur le site du MoDem les accusés de parlementaires européens ainsi que les communiqués de presse que je faisais. (…) Je ne comprends pourquoi il dit ça, il y a derrière tout ça quelque chose de très politique », s’agace-t-il.

Sur son site officiel, le MoDem a également réagi à cette affaire. « Des témoignages présentés comme ‘anynomes’ cherchent à accréditer l’idée que le MoDem n’aurait pas respecté dans le traitement de ses collaborateurs les règles françaises et européennes. Le MoDem réaffirme qu’il a respecté toutes les règles et toutes les obligations d’un employeur », se défend le MoDem dans un communiqué.

« Une campagne de déstabilisation ? »

Il ajoute : « tout salarié qui a travaillé dans ses équipes ces dernières années, souvent à temps partiel, a été rémunéré par le mouvement de manière parfaitement transparente en fonction du service effectivement assumé pour notre formation politique. Ces collaborateurs à temps partiel ont pu avoir, en même temps, d’autres contrats également à temps partiel auprès de parlementaires européens. Rien n’est plus normal et plus légal qu’un tel partage d’activité ».

Rappelons que cette affaire intervient une semaine après l’ouverture d’une enquête pour « abus de confiance » visant 19 eurodéputés de droite dont Marielle de Sarnez, nouvelle ministre des Affaires européennes. Cette dernière a catégoriquement démenti et a porté plainte pour calomnie. Cherche-t-on à déstabiliser le gouvernement d’Emmanuel Macron? Pour le moment, difficile de répondre à cette question. L’avenir nous en dira un peu plus.