Coronavirus et transactions financières : l’argent liquide va bientôt disparaître

La disparition de l’argent liquide prédite par plusieurs spécialistes il y a quelques années n’a jamais été aussi proche de se réaliser avec l’avènement du coronavirus

L’arrivée du coronavirus a tout changé, même nos habitudes les plus élémentaires. Si désormais sortir de chez soi pour une simple promenade peut vous valoir une amende de plusieurs centaines d’euros, voire une peine de prison, désormais même payer en espèce pourrait ne plus être possible dans un futur proche.

En effet, depuis le début de la crise sanitaire, plusieurs supermarchés et épiceries proposent un seul mode de paiement : le paiement par carte bancaire. Dans la presse, on nous fait savoir que le mode de paiement sans contact n’a, ces dernières semaines, connu qu’une hausse de 5%, mais a été tout de même très privilégié par les consommateurs, ce qui d’ailleurs a poussé les grandes banques à rehausser le plafond des paiements sans contact qui passera ainsi de 30 euros à 50 euros.

« En Europe, plusieurs commerces refusent l’argent liquide »

D’après Europe 1, la décision doit être prise la semaine prochaine par les banques. Interrogés par la presse, plusieurs commerçants disent en effet avoir noté une envolée des paiements sans contact depuis le début de la crise sanitaire. « Il représente désormais presque 80 à 90% de nos encaissements, là où il pesait 30% avant », explique Emmanuel Castro, boulanger qui s’est confié à Europe 1.

Assiste-t-on à la disparition de l’argent liquide ? Cette question se pose au moment où plusieurs supermarchés refusent désormais catégoriquement que leurs clients paient en espèces. C’est ce qui est arrivé à Mario, citoyen belge qui s’est vu refuser son paiement car ne disposant pas de carte bleue. Dans le quartier où je réside en banlieue parisienne, le supermarché ne prend plus de l’argent liquide non plus.

« En Nouvelle-Zélande, l’argent liquide risque de disparaître d’ici 2023 »

Aux Etats-Unis, la pratique est aussi très en vogue ces derniers jours où plusieurs magasins, pour éviter les risques de contagion dus au coronavirus, refusent tout simplement d’encaisser de l’argent liquide. C’est notamment le cas de l’entreprise TurnPike basée en Floride qui, depuis le 19 mars, exige que tous ses clients règlent par carte bleue.  Et elle n’est pas la seule. A la Nouvelle-Orléans, le paiement par carte est aussi exigé dans les autoroutes dans le cadre de la lutte contre le Covid-19.

L’hypothèse que l’argent liquide disparaisse un jour a plusieurs fois été évoquée par des experts financiers ces dernières années. Et elle n’a jamais été aussi proche de se réaliser. En tout cas en Nouvelle-Zélande, une étude citée par le média Newshub prédit la disparition presque totale de l’argent liquide d’ici 2023. En Grande-Bretagne où le retrait (d’argent) au niveau des distributeurs automatiques a chuté de 50%, les banques rassurent les citoyens qu’ils pourront tout de même toujours retiré de l’argent pour au moins un an.