Coup de théâtre : l’Ukraine reconnaît avoir assassiné le député pro-russe Mikhail Filiponenko

Les services de renseignement ukrainiens passent aux aveux. Quatre jours seulement après l’annonce de la mort de Mikhail Filiponenko, tué dans un attentat à la voiture piégée qui s’est produit devant son domicile, le renseignement ukrainien reconnaît avoir commandité l’assassinat de ce député pro-russe basé dans l’Est du pays.

C’est du moins l’information relayée, ce 11 novembre, par plusieurs sources, dont Politico. En effet, à en croire cette source, c’est Andriy Cherniak, représentant des services de renseignement ukrainiens au sein de l’armée qui a reconnu les faits lors d’un entretien téléphonique accordée à Politico.

« Oui, nous l’avons fait », a-t-il avoué, faisant ainsi allusion à l’assassinat du député Filiponenko. Et dans un communiqué rendu public ce 08 novembre, les services de renseignement ukrainiens assument ouvertement avoir organisé l’opération spéciale qui a permis de l’éliminer.

« Une opération spéciale visant à éliminer le tortionnaire Filiponenko a été conjointement organisée en collaboration avec des membres du mouvement de résistance », indique le communiqué qui précise que Mikhail Filiponenko est mort sur-le-champ. Le renseignement ukrainien a saisi l’occasion pour mettre en garde les opposants pro-russes. « (…) tous les criminels de guerre et les collaborateurs seront punis », menace-t-on.

D’après les informations fournies par Politico, Mikhail Filiponenko est né à Louhansk et à étudié à Kiev. Toutefois, c’est en 2014, lors de la guerre d’Ukraine, qu’il rejoint les mercenaires pro-russes qui ont pris le pouvoir et ont permis à Poutine et au Kremlin de gouverner les territoires occupés de Louhansk et de Donetsk.