Coup dur pour Macron : le cabinet McKinsey vient d’être épinglé dans un gros scandale aux Etats-Unis

McKinsey pris dans une nouvelle tourmente. Cette fois-ci, l’affaire se passe aux Etats-Unis, pays d’où est originaire le très puissant cabinet de conseil, très critiqué en France pour son rôle de plus en plus important dans les affaires de l’Etat. Mais, apparemment, au Pays de l’Oncle aussi, le cabinet de conseil est dans le viseur des médias d’investigation qui viennent de révéler un gros scandale le concernant.

En effet, d’après une révélation faite par le média américain NBC News, le cabinet McKinsey, tout en conseillant le Pentagone sur des dossiers extrêmement sensibles liés à la Sécurité Nationale des Etats-Unis, était aussi le conseiller de Rostef, fabriquant d’arme russe et très proche du renseignement et du ministère de la Défense russe.

Aux Etats-Unis, après la révélation de ce scandale, c’est la stupéfaction générale qui règne. Et Scott Blacklin, ex président de la Chambre de Commerce des Etats-Unis, ne comprend pas. « C’est vraiment dur de comprendre comment un cabinet de conseil américain… accepterait de s’impliquer dans des affaires très sensibles concernant la sécurité ou le renseignement de la Russie », se demande-t-il.

Interrogé par la presse, le sénateur Maggie Hassan ne décolère pas. « (…) Je suis profondément choqué par les choix de McKinsey et par le fait que le gouvernement américain continue d’octroyer des contrats à McKinsey en dépit de ces conflits (d’intérêts) », s’indigne-t-il.

Mais, contactée par la presse, la porte-parole de McKinsey, Neil Grace, se défend. « Comme nous l’avons expliqué précédemment, McKinsey respecte toutes les lois américaines en matière de consultance », dit-elle. Sur la mission de son entreprise en Russie, elle précise : « notre précédente mission avec Rostef ne concernait pas les systèmes d’armements, mais plutôt des questions commerciales et opérationnelles sur lesquelles nous conseillons régulièrement des clients un peu partout dans le monde ».

Il convient de rappeler que ce n’est pas la première fois que McKinsey est pris dans la tourmente aux Etats-Unis. En effet, en février 2021, le cabinet de conseil américain avait été condamné à une lourde amende de 573 millions de dollars pour son rôle dans la crise des opioïdes.

Plusieurs médias américains, dont le New York Times, avaient, en tout cas, révélé le 4 janvier que le cabinet américain a été condamné à payer 573 millions de dollars pour son rôle dans la crise des opioïdes. D’après la même source, la multinationale a trouvé cet accord avec des procureurs basés dans 47 Etats américains.

La même information avait été confirmée par un autre média américain, le New York Post. D’après cette source qui revient sur les causes de cette énorme sanction infligée à McKinsey, le cabinet choisi par Emmanuel Macron a aidé le géant pharmaceutique Purdue Pharma à booster ses ventes d’OxyContin alors que le médicament faisait des ravages aux Etats-Unis.

“Au cœur des 15 ans de relation entre McKinsey et Purdue, il a été question pour le cabinet américain de mettre en place une stratégie ayant pour but de relancer les ventes d’OxyContin en ciblant les médecins, c’est-à-dire ceux qui publiaient des grands articles scientifiques faisant l’éloge du médicament”, explique le New York Post.

La condamnation avait suscité une vague de réactions et certains y voyaient un soulagement pour les familles des victimes. C’est notamment le cas de General Becerra, procureur américain qui réagissait en ces termes : “nous avons trouvé un accord de 573 millions de dollars avec McKinsey pour avoir aidé les fabricants d’opioïdes à promouvoir leurs médicaments et à profiter de l’épidémie pour se faire du fric. L’épidémie des opioïdes a endeuillé beaucoup d’Américains. Le verdict d’aujourd’hui tient McKinsey pour responsable”.